L’armée américaine commence à expulser des migrants par avion
par Idrees Ali et Phil Stewart
WASHINGTON (Reuters) – L’armée américaine a commencé à expulser des migrants vendredi à bord d’avions C-17 sur ordre du président Donald Trump et le Pentagone se prépare à envoyer davantage de troupes à la frontière sud, y compris des membres de la 82e division aéroportée d’élite.
« Les vols d’expulsion ont commencé », a déclaré sur le réseau social X la porte-parole de la Maison blanche Karoline Leavitt.
Deux avions militaires américains, transportant chacun environ 80 personnes, se sont envolés des États-Unis vers le Guatemala, a déclaré un responsable américain aux journalistes.
Dès le premier jour de son mandat, le nouveau président américain a décrété un état d’urgence national à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l’immigration.
Il a également chargé l’armée de contribuer à la sécurité des frontières, suspendu les entrées de migrants demandant l’asile et pris des mesures pour restreindre le droit du sol, contestées en justice.
Le président républicain a ordonné au Pentagone d’envoyer autant de troupes que nécessaire pour déboucher sur « un contrôle opérationnel complet de la frontière sud des États-Unis »
En début de semaine, l’administration de Donald Trump a annoncé que l’armée américaine enverrait 1.500 soldats supplémentaires en service actif à la frontière avec le Mexique.
L’armée se prépare aussi à envoyer une deuxième vague de soldats à la frontière sud dès la semaine prochaine, dont probablement des parachutistes d’élite de la 82e division aéroportée, ont dit des responsables américains à Reuters.
Ces militaires supplémentaires pourraient se compter par milliers mais aucune décision officielle n’a encore été prise, ont ajouté ces responsables.
Les troupes de la 82e division aéroportée sont prêtes à se déployer rapidement en cas de crise dans le monde entier, généralement dans des zones de conflit plutôt qu’à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Le Pentagone pourrait déployer jusqu’à 10.000 soldats au total à la frontière, selon des discussions informelles rapportées en début de semaine par Reuters, mais le chiffre final dépend de plusieurs facteurs, notamment l’impact sur la disponibilité des troupes.
(Reportage Idrees Ali et Phil Stewart, version française Kate Entringer)