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Jeux paralympiques: La longévité de Sandrine Martinet récompensée, en argent vingt ans après sa première médaille

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par Vincent Daheron

PARIS (Reuters) – La Française Sandrine Martinet a conquis jeudi sa cinquième médaille paralympique avec l’argent aux Jeux de Paris en para judo, dans la catégorie des – de 48 kg J2.

Vingt ans après ses premiers Jeux disputés à Athènes, la para judokate de 41 ans a seulement trébuché en finale face à la Kazakhe Akmaral Nauatbek, numéro une mondiale et immense favorite du tournoi. Elle s’est inclinée sur ippon à un peu plus de la moitié du combat.

« On est toujours déçu de perdre une finale mais je suis très, très fière de cette médaille d’argent », a-t-elle réagi en zone mixte. « Autant les trois autres, je les boude un peu parce que j’aurais pu faire mieux, j’avais peut-être des regrets mais pas sur celle-là. »

Pour s’offrir sa cinquième médaille paralympique, après le titre en 2016 et l’argent en 2004, 2008 (toutes trois en – de 52 kg) et 2021 (- de 48 kg), Sandrine Martinet avait éliminé l’Allemande Isabell Thal pour son entrée en lice en quarts de finale sur un ippon après 55 secondes de combat puis renversé la Chinoise Li Linqing en demi-finales.

Menée d’un waza-ari par la numéro deux mondiale après seulement six secondes, la Tricolore avait égalisé dans la dernière minute du temps réglementaire avant de s’imposer dans le golden score, faisant chavirer de bonheur l’Arena Champ-de-Mars.

« J’ai fait une superbe journée », a déclaré la troisième mondiale. « Il y a quelques mois, je ne savais pas forcément si j’allais pouvoir être ici et concourir de cette façon-là. Le défi est réussi. »

Au lendemain des Jeux de Tokyo, où elle était l’une des deux porte-drapeaux de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture, la pensionnaire du PSG Judo avait décidé de remiser le kimono au placard.

Mais elle est sortie de sa retraite en 2022 pour se replonger vers les Jeux de Paris, grâce à des moyens financiers plus conséquents pour mettre sa carrière de kinésithérapeute en suspens à l’approche de l’échéance parisienne.

Depuis sa reprise, elle a été championne d’Europe et vice-championne du monde en 2022, déjà battue par la Kazakhe Akmaral Nauatbek. Souffrante du dos pendant sa préparation, la Tricolore a passé un mois loin de sa famille pour aborder au mieux cette journée.

« La préparation a été longue, douloureuse, difficile. C’est énormément de sacrifices », a-t-elle énuméré.

Atteinte d’une achromatopsie, maladie génétique qui réduit fortement son acuité visuelle, Sandrine Martinet a commencé le judo à 9 ans avant de découvrir le para judo sept ans plus tard. Elle s’est lancée dans le haut niveau en 2002, deux ans avant sa médaille d’argent pour ses premiers Jeux à Athènes.

Lors de ses six participations, elle n’a manqué le podium qu’à Londres, en 2012, où elle a été éliminée en demi-finales après s’être fracturée la cheville gauche.

Sandrine Martinet n’a pas fermé la porte concernant une éventuelle septième participation aux Jeux à Los Angeles, en 2028.

« Je ne sais pas jusqu’où j’irais mais je vais continuer parce que j’ai les moyens de m’entraîner et de m’occuper de ma famille maintenant que ça se professionnalise de plus en plus », a-t-elle conclu.

(Reportage de Vincent Daheron, édité par Zhifan Liu)

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