France: Macron prône « l’audace » auprès du gouvernement Bayrou
PARIS (Reuters) – Le président Emmanuel Macron a demandé de « l’audace » au gouvernement lors du premier conseil des ministres de l’exécutif dirigé par François Bayrou qui s’est tenu vendredi, a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.
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« Le président de la République a engagé à l’unité (…) mais il a également insisté sur le fait que nous devons faire preuve d’audace, c’est-à-dire sortir des chemins habituels pour trouver des solutions ensemble, qui sont des solutions peut-être impensées jusqu’à présent et qui nous permettent d’avancer », a-t-elle dit à la presse à l’issue du conseil des ministres.
Le chef de l’Etat a indiqué « qu’il ne faudra pas caboter le long du rivage, pour reprendre exactement son expression, mais il faudra faire preuve d’audace et ne pas de contenter de gérer », a ajouté Sophie Primas.
François Bayrou a été nommé le mois dernier au poste de Premier ministre après la chute du gouvernement de Michel Barnier et a présenté un gouvernement appelé selon lui à « sortir du constat d’impuissance » face une Assemblée nationale fragmentée qui menace d’une nouvelle censure.
Parmi les priorités du nouveau gouvernement figure l’élaboration d’un budget pour 2025, sur lequel a échoué le précédent exécutif. Ce dernier avait dit tabler sur un déficit public de 5% du produit intérieur brut (PIB) pour cette année.
Dans un entretien à La Tribune fin décembre, le nouveau ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard, a évoqué un déficit « un peu au-dessus de 5% ».
Vendredi, le quotidien Le Monde, citant des sources, a rapporté que l’objectif de déficit public avait été fixé à 5,4% du PIB en 2025.
Interrogée sur ce chiffre, Sophie Primas n’a pas souhaité répondre.
« Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le PLFSS [projet de loi de financement de la sécurité sociale] », a-t-elle dit.
« On va se fixer d’abord ce dialogue », a-t-elle poursuivi, ajoutant que le gouvernement ne perdait « pas de vue l’objectif (…) de réduire la dette de la France ».
(Rédigé par Blandine Hénault)