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Coronavirus: Mayotte attend ses premiers vaccins, entre inquiétude et colère

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Les premières doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus qui doivent être livrées à Mayotte dimanche passeront la nuit dans un bâtiment sécurisé tenu secret après avoir été acheminées par l’armée depuis la métropole, ont déclaré à Reuters les autorités sanitaires de l’île.

Cette débauche de précautions est à la hauteur de l’attente dans le département français de l’Océan Indien, où plusieurs cas du variant détecté pour la première fois en Afrique du Sud, très présent aux Comores voisines, ont récemment été détectés, justifiant la suspension des liaisons aériennes et maritimes internationales.

La vaccination est devenue un enjeu crucial pour Mayotte. Or, au printemps dernier, rappelle-t-on de sources locales, un stock de masques de l’hôpital de Mamoudzou, la préfecture de l’île, avait été dérobé et revendu illégalement aux Comores, encore plus démunies.

Les Mahorais regardent depuis plusieurs semaines avec un mélange d’incompréhension et de colère la campagne vaccinale se déployer partout en France. Partout, sauf sur leur île, qui a pourtant connu l’an dernier le plus plus fort excédent de mortalité de toutes les régions françaises (+24%), selon les chiffres de l’Insee.

« Mayotte est encore la dernière roue de la charrette », tempête le député Mansour Kamardine (Les Républicains) en dénonçant un « choix discriminatoire ».

« On doit à chaque fois quémander pour avoir des miettes », ajoute-t-il en déplorant que l’île soit équipée d’un super-congélateur plus d’un mois après la Réunion, mais aussi le faible nombre de doses de vaccin promises (975 samedi pour le premier lot, autant la semaine prochaine, selon l’ARS), qui va nécessiter de prioriser le personnel soignant.

Le gouvernement avait à l’origine prévu que les vaccins destinés à Mayotte soient envoyés à la Réunion, à 1.500 kilomètres de distance, dit Mansour Kamardine. « C’est comme si on disait que les vaccins destinés à la Corse devaient être stockés à Brest », s’agace-t-il.

A l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, créée en 2019, on déplore aussi ce retard à l’allumage compte tenu de l’isolement de l’île et des faibles moyens médicaux (16 lits en réanimation pour 400.000 habitants, 32 en poussant les murs).

« La situation est sérieuse », relève sa directrice, Dominique Voynet, Mayotte étant confrontée à un « rebond épidémique après des semaines de calme plat ».

Pour autant, l’ancienne candidate écologiste à l’élection présidentielle dit comprendre que le gouvernement ait fait passer d’autres territoires avant le sien à la lumière de la faible dynamique épidémique de la fin 2020, et de la jeunesse de la population mahoraise, avec seulement 15.000 personnes âgées de plus de 50 ans.

Le variant d’origine sud-africaine a changé la donne. « On cherche à mesurer s’il est effectivement plus contagieux, voire plus dangereux », souligne Dominique Voynet.

Mansour Kamardine, lui, se dit persuadé que si le variant n’avait pas « menacé l’économie de la Réunion et de la métropole », Mayotte aurait dû se résigner à attendre l’arrivée des vaccins ne nécessitant pas une conservation à très basse température.

La Direction générale de la santé n’a pas immédiatement répondu aux sollicitations de Reuters.

(Tangi Salaün, édité par Jean-Michel Bélot)

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Découvrez l'interview accordée à la chaîne Chrétiens TV par Joseph Moussio, responsable de louange de l'église Impact Centre Chrétien.

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