Allemagne: Le moral des consommateurs recule en décembre
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.BERLIN (Reuters) – Le moral des consommateurs allemands devrait reculer plus fortement qu’attendu en décembre, les ménages s’inquiétant de l’impact des suppressions d’emploi, selon l’indice de confiance des consommateurs, publié mercredi par l’institut GfK et le Nuremberg Institute for Market Decisions (NIM).
L’indice du moral des consommateurs a chuté à -23,3 points en décembre contre -18,4 points (révisé) le mois précédent et un consensus à -18,6.
Le chiffre pour décembre marque un point bas depuis mai.
« Les dernières semaines de l’année se terminent par un recul significatif du climat de consommation », résume Rolf Buerkl, analyste chez NIM.
« Les raisons en sont certainement les suppressions d’emplois évoquées dans l’industrie et la délocalisation de la production, ainsi que la hausse du nombre de faillites ».
De grandes entreprises, telles que Bayer, Volkswagen et Thyssenkrupp, ont annoncé des suppressions d’emplois ces derniers mois, la dynamique de la plus grande économie d’Europe peinant à repartir.
« Nous nous attendons à ce que la confiance des consommateurs se rétablisse une fois que la situation politique intérieure se sera stabilisée. Les revenus disponibles réels continueront à se redresser, car la croissance des salaires continue à dépasser l’inflation », relève Melanie Debono, économiste senior pour l’Europe chez Pantheon Macroeconomics.
Le gouvernement allemand prévoit une contraction économique de 0,2% en 2024, la deuxième année consécutive de déclin de l’activité.
L’effondrement de la coalition gouvernementale allemande début novembre a accru l’incertitude et pourrait aggraver les difficultés économiques du pays dans les mois à venir.
Compte tenu de l’incertitude, les ménages privés épargnent davantage, constate Laura Pagenhardt, experte au DIW.
Le baromètre économique du DIW est tombé ce mois-ci à 83,7, a déclaré l’institut économique mercredi.
« Les incertitudes croissantes empoisonnent l’industrie allemande », conclut Laura Pagenhardt.
(Rédigé paer Miranda Murray, Maria Martinez et Christian Kraemer, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)