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Venezuela: L’opposition appelle à un rassemblement contre la réélection de Maduro

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par Deisy Buitrago et Mayela Armas

CARACAS (Reuters) – L’opposition vénézuélienne a appelé à un rassemblement mardi contre les résultats de l’élection présidentielle, qui donnent un troisième mandat au président socialiste sortant Nicolas Maduro, au lendemain de violentes manifestations dans le pays.

Au moins deux personnes ont été tuées dans le cadre du dépouillement du scrutin ou des manifestations, l’une dans l’État de Tachira, situé à la frontière colombienne, et l’autre à Maracay, dans l’État d’Aragua.

Les manifestations ont commencé après que la Commission électorale nationale (CNE), qui, selon les critiques, est contrôlée par le régime de Nicolas Maduro, a déclaré que le président avait remporté l’éléction avec 51% des voix, ouvrant ainsi la voie à un troisième mandat venant prolonger la mainmise des socialistes sur le pouvoir depuis un quart de siècle.

Cependant, la cheffe de file de l’opposition, la libérale Maria Corina Machado, a revendiqué la victoire de son mouvement, affirmant que 73% des suffrages auxquels elle avait accès montraient qu’Edmundo Gonzalez avait remporté une victoire écrasante, avec plus de deux fois plus de voix que Nicolas Maduro.

Maria Corina Machado a appelé à un rassemblement mardi devant les locaux des Nations unies (Onu) à Caracas et le gouvernement prévoit également des rassemblements pro-Maduro.

La cheffe de file de l’opposition, avait vu sa candidature interdite, ce qui l’a obligé à passer le flambeau à Edmundo Gonzalez, un ancien diplomate de 74 ans.

De nombreux Vénézuéliens ont organisé des « cacerolazos », une forme d’expression du mécontentement à l’égard du pouvoir très répandue dans les manifestations populaires en Amérique latine, qui consiste à taper sur des casseroles en signe de colère.

Certains ont bloqué des routes, allumé des feux et lancé des bombes à essence sur la police alors que les manifestations se multiplient dans tout le pays, y compris près du palais présidentiel de Miraflores à Caracas.

« Nous sommes fatigués de ce gouvernement, nous voulons un changement. Nous voulons être libres au Venezuela. Nous voulons que nos familles reviennent ici », a déclaré un manifestant masqué, faisant référence à l’exode d’environ un tiers des Vénézuéliens au cours des dernières années.

Le parti d’opposition Voluntad Popular (Volonté populaire) a par ailleurs annoncé mardi sur X que son coordinateur national Freddy Superlano avait été arrêté.

Nicolás Maduro, un ancien dirigeant syndical et ministre des Affaires étrangères âgé de 61 ans, a remporté les élections après la mort de Hugo Chavez en 2013 et a été réélu en 2018, deux élections que l’opposition considère comme truquées.

Sous son mandat, le pays producteur de pétrole a souffert d’un effondrement économique, d’une migration massive et d’une série de sanctions américaines et européennes qui ont paralysé une industrie pétrolière déjà en difficulté.

« ILS NOUS ONT VOLÉ LES ÉLECTIONS »

À Caracas et dans la ville de Maracay, la police, munie de boucliers antiémeute et de matraques, a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, que le gouvernement qualifie d’agitateurs violents.

De nombreux manifestants ont enfourché des motos, bloqué des rues ou se sont couverts du drapeau vénézuélien.

« Je me battrai pour la démocratie de mon pays. Ils nous ont volé les élections », a déclaré un manifestant non identifié.

À Coro, capitale de l’État de Falcón, les manifestants ont renversé une statue du défunt président Hugo Chávez, le mentor de Nicolas Maduro qui a gouverné de 1999 à 2013, sous les applaudissements et les danses de la foule.

L’Observatoire vénézuélien des conflits a déclaré qu’il avait enregistré 187 manifestations dans 20 États à 18 heures, heure local lundi, avec « de nombreux actes de répression et de violence » perpétrés par des « colectivos » – des groupes armés progouvernementaux-, et des forces de sécurité.

Lors d’une émission en direct du palais présidentiel de Miraflores, le président Nicolas Maduro a déclaré que les forces armées maintenaient la paix. L’armée soutient depuis longtemps le régime chaviste et rien n’indique que les généraux aient pris leurs distances avec le gouvernement.

« Nous avons suivi tous les actes de violence encouragés par l’extrême droite (…) Nous avons déjà vu ce film », a déclaré le président.

Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino, a mis en garde contre une répétition des « terribles situations de 2014, 2017 et 2019 », lorsque des vagues de manifestations antigouvernementales ont fait des centaines de morts et n’ont pas réussi à déloger Nicolás Maduro.

Plusieurs gouvernements étrangers, dont celui des Etats-Unis et ceux de plusieurs pays latino-américains, ont exprimé leurs doutes sur la légitimité des résultats et demandé la publication d’un décompte complet des votes.

Des sondages indépendants de sortie des urnes laissaient augurer d’une victoire écrasante de l’opposition, qui a enthousiasmé les foules durant la campagne.

L’Organisation des États américains se réunira mercredi à Washington pour discuter de l’élection au Venezuela. Son département d’observation des élections a déclaré mardi dans un rapport qu’il ne pouvait pas reconnaître les résultats annoncés par le CNE car il s’était montré partial à l’égard du gouvernement de Nicolas Maduro.

« Ce qui s’est passé montre, une fois de plus, que le CNE, ses autorités et le système électoral vénézuélien sont au service du pouvoir exécutif, et non des citoyens », indique le rapport.

(Vivian Sequera, Deisy Buitrago, Mayela Armas, Julia Symmes Cobb et Natalia Siniawsk; version française Jean Terzian et Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)

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