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Varsovie évoque de nombreuses tentatives d’intrusions nocturnes à la frontière avec la Biélorussie

VARSOVIE (Reuters) – Des centaines de migrants étaient toujours massés mercredi matin dans des campements de fortune en Biélorussie près des barbelés marquant la frontière avec la Pologne, où sévissent des températures glaciales, et les autorités polonaises ont signalé de nouvelles tentatives d’intrusion pendant la nuit.

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« La nuit n’a pas été calme. En fait, il y a eu de nombreuses tentatives pour franchir la frontière polonaise. De ce que j’ai entendu (…), tous ceux qui ont tenté de traverser ont été empêchés de le faire », a déclaré mercredi le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak à la radio publique PR1, en précisant que 15.000 soldats étaient désormais déployés le long de la frontière, contre 12.000 auparavant.

La Garde-frontières polonaise a précisé à Reuters avoir recensé 599 tentatives de traversée illégale de la frontière au cours de la journée de mardi, évoquant neuf interpellations et 48 renvois côté biélorusse.

Pendant la nuit de mardi à mercredi, deux autres groupes de migrants ont été repoussés en deux endroits distincts de la frontière, l’un comptant environ 200 personnes et l’autre composé d’une vingtaine de migrants, selon une porte-parole.

La Pologne et l’Union européenne accusent depuis plusieurs mois la Biélorussie d’encourager l’entrée illégale d’étrangers en Pologne et d’autres pays via son territoire, en réponse aux sanctions que Bruxelles lui a imposées pour violations des droits de l’homme.

Ces sanctions visaient notamment à condamner la sévère répression des manifestations ayant suivi la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko en août 2020.

« GUERRE HYBRIDE »

Ces derniers jours, des milliers de migrants se sont massés à la frontière biélorusso-polonaise, et l’UE, qui refuse de céder au « chantage » de Minsk, menace d’imposer de nouvelles sanctions à la Biélorussie en réponse à cette « guerre hybride » qu’elle a déclenchée.

Trois diplomates européens ont déclaré mardi à Reuters que des sanctions visant 30 individus et entités biélorusses, dont le ministre des Affaires étrangères Vladimir Makeï et la compagnie aérienne Belavia, pourraient être approuvées dès la semaine prochaine.

« Mr Loukachenko (…) exploite sans aucun scrupule des demandeurs d’asile, pris en otages de ses jeux de pouvoir cyniques (…) Mais l’Union européenne ne cèdera pas à ce chantage », a souligné mercredi sur Twitter Heiko Maas, qui assure l’intérim au ministère allemand des Affaires étrangères.

La chancelière Angela Merkel a déclaré au président russe Vladimir Poutine, lors d’un entretien téléphonique, qu’elle jugeait inhumaine et inacceptable « l’instrumentalisation des migrants » par la Biélorussie, a déclaré son porte-parole.

De son côté, Alexandre Loukachenko – soutenu par la Russie – dément toute instrumentalisation de la crise migratoire et impute à l’Europe et aux Etats-Unis la responsabilité de la détresse des centaines de personnes bloquées à la frontière.

Le porte-parole du Kremlin a abondé dans ce sens mercredi, estimant que l’Europe manquait à ses propres valeurs humanistes et tentait d' »étrangler » la Biélorussie avec la fermeture d’une partie de ses frontières.

La Russie a par ailleurs envoyé deux bombardiers stratégiques survoler la Biélorussie mercredi, selon l’agence de presse russe RIA, qui cite le ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

Certains migrants se sont plaints d’être continuellement renvoyés de part et d’autre de la frontière par les gardes polonais et biélorusses, étant ainsi exposés au manque d’eau et de nourriture, notamment.

Mais la Pologne assure agir conformément au droit international, même si certaines ONG humanitaires ont accusé les autorités polonaises d’enfreindre le droit d’asile en renvoyant les migrants sur le territoire biélorusse sans examiner leurs demandes d’asile.

Egalement membre de l’UE et frontalière de la Pologne et de la Biélorussie, la Lituanie, qui a comme la Pologne déclaré l’état d’urgence à sa frontière avec la Biélorussie, a fait état du renvoi de 281 migrants pour la seule journée de mardi, un record depuis le début des troubles à la frontière en août dernier.

(Reportage Anna Koper, Pawel Florkiewicz et Matthias Williams, version française Myriam Rivet, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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