Une grève des routiers en Corée du Sud perturbe l’activité, notamment dans les ports
par Heekyong Yang et Ju-min Park
SEOUL (Reuters) – Des milliers de routiers sont en grève pour une troisième journée consécutive ce jeudi en Corée du Sud afin de protester contre la flambée du prix du carburant, ce qui perturbe la production de certaines usines, ralentit l’activité dans les ports et fait planer une nouvelle menace sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, déjà tendues.
D’après le gouvernement, 7.200 adhérents du syndicat des routiers affilié à la Confédération coréenne des syndicats sont en grève mais un responsable de cette organisation a affirmé que le nombre de grévistes était bien plus élevé, d’autant que des chauffeurs non syndiqués participent au mouvement.
Le gouvernement estime que 6% des 420.000 routiers de Corée du Sud sont syndiqués.
Si elle se prolonge, cette grève risque de perturber fortement la quatrième économie d’Asie.
Parmi les entreprises ressentant déjà les effets de ce mouvement social figure le géant de l’acier POSCO, qui n’a pu expédier environ un tiers de sa production quotidienne de deux usines depuis le début de la grève, ce qui représente environ 35.000 tonnes de produits sidérurgiques bloqués chaque jour.
Le secteur automobile est aussi menacé.
Les routiers sont ainsi appelés à ne plus livrer les usines de Hyundai Motor à Ulsan, sans toutefois en bloquer l’accès. Le constructeur a déclaré que quelques camions entraient dans ses usines.
L’usine de Kia Motors à Gwangju honore pour l’instant encore ses livraisons avec des véhicules récemment assemblés, rapportent les médias locaux. Sa maison-mère, Hyundai Motor, a refusé de s’exprimer.
SITUATION DÉSORMAIS « TRÈS DIFFICILE » DANS LES PORTS
Un responsable du ministère des Transports a fait état d’un recul des livraisons de certains matériaux tels que l’acier et le ciment, tout en soulignant que la Corée du Sud n’était pas encore confrontée à des « perturbations logistiques importantes ». Le gouvernement est en contact avec des représentants de ces secteurs pour éviter une telle situation, a-t-il dit.
Un responsable du secteur maritime coréen a déclaré que les ports du pays commençaient à ressentir l’impact de la grève.
« Il n’y a qu’un nombre minimal de navires qui rentrent dans les ports à l’heure actuelle. Jusqu’à hier, la situation pouvait sembler aller (…) mais la réalité maintenant, c’est que c’est très difficile », a-t-il dit.
L’autorité portuaire de Busan, septième port au monde pour le trafic de conteneurs, a dit avoir mis en place depuis lundi une cellule de crise et avoir créé des espaces de stockage supplémentaires à l’extérieur du site. Le taux d’occupation du port à conteneurs est passé de 73,9% à 76,3% en deux jours.
Les routiers, considérés comme des auto-entrepreneurs en Corée du Sud, réclament des hausses de salaire et la prolongation d’une mesure mise en place durant la pandémie de COVID-19, et censée expirer en décembre, leur garantissant un certain niveau d’activité.
Cette grève constitue le premier défi d’importance sur le plan économique pour le nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol, en fonction depuis un mois. Le chef de l’Etat a mis en garde jeudi les routiers contre tout recours à la violence et a déclaré que son gouvernement s’efforçait de résoudre la crise par le dialogue.
(Reportage Heekyong Yang, Ju-min Park, Soo-hyang Choi et Byungwook Kim, avec Cynthia Kim, rédigé par Jack Kim, version française Bertrand Boucey, édité par)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


