L’UE envisage des nouvelles sanctions contre la Russie, le pétrole dans le viseur
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne vont discuter ce lundi de sanctions supplémentaires à l’encontre de la Russie, y compris contre le secteur pétrolier russe, a déclaré le haut représentant de l’UE pour les Affaires extérieures, Josep Borrell.
Interrogé sur l’éventualité que le conseil des Affaires étrangères réuni à Bruxelles se penche sur des mesures contre les exportations pétrolières russes, il a répondu par l’affirmative. « Les ministres vont discuter de ça », a-t-il précisé.
Ce cinquième train de sanctions européennes depuis le lancement de l’invasion russe en Ukraine le 24 février devrait se traduire par un allongement de la « liste noire » recensant les personnalités et entités dont les avoirs sont gelés mais la question de cibler le secteur pétrolier russe risque de diviser, en raison de la dépendance européenne au gaz russe.
« Au vu de l’étendue des destructions en Ukraine en ce moment, il est très difficile de plaider pour (des sanctions) qui ne s’étendraient pas encore au secteur de l’énergie, en particulier le pétrole et le charbon », a déclaré le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, avant le début de la réunion.
« Il est inévitable de commencer à parler du secteur de l’énergie, en particulier du pétrole, principale source de recettes pour la Russie », a insisté le chef de la diplomatie lituanienne Gabrielius Landsbergis.
Des diplomates ont déclaré à Reuters que, pour les pays baltes, un embargo sur le pétrole russe constitue la prochaine étape logique pour tenter de contraindre la Russie d’arrêter son offensive en Ukraine.
Ils ont toutefois précisé que l’Allemagne mettait en garde contre une décision trop hâtive, du fait des prix de l’énergie déjà très élevés en Europe.
En ce qui concerne la France, qui assure actuellement la présidence du Conseil de l’UE, Emmanuel Macron a déclaré mi-mars lors du sommet européen de Versailles que les Vingt-Sept n’hésiteraient pas à prendre des sanctions massives supplémentaires si la guerre se prolongeait et s’intensifiait en Ukraine. « Rien n’est interdit, rien n’est tabou », avait alors déclaré le président français.
Sur le terrain, la crise humanitaire qui s’aggrave à Marioupol, port du sud-est de l’Ukraine assiégé par les troupes russes, accroît la pression sur les dirigeants européens en vue d’un renforcement des sanctions.
« Un crime de guerre majeur est en train d’être commis à Marioupol », a dit Josep Borrell aux journalistes avant le début de la réunion.
« La Russie commet de nombreux crimes de guerre », a-t-il ajouté.
Déjà ciblée par quatre trains de sanctions européennes depuis le début de ce que Moscou décrit comme une « opération militaire spéciale », la Russie n’a pas modifié sa stratégie en Ukraine.
Le Kremlin a prévenu lundi par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov qu’un éventuel embargo sur le pétrole russe épargnerait les Etats-Unis mais pénaliserait fortement l’Europe.
(Reportage Sabine Siebold, Robin Emmott, Ingrid Melander, Bart Neijer et John Irish, rédigé par Robin Emmott et Ingrid Melander ; version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)
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