Tunisie: Ennahda joue l’apaisement, l’UE appelle à la sortie de crise
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Tarek Amara
TUNIS/PARIS (Reuters) – La première formation politique de Tunisie, le parti islamiste modéré Ennahda, a appelé mardi au dialogue pour sortir de la crise déclenchée par la décision du président Kaïs Saïed de congédier le gouvernement et de geler les travaux du Parlement, jouant l’apaisement après avoir initialement dénoncé un coup d’Etat.
Après les heurts de lundi à Tunis entre des centaines de partisans des islamistes et de soutiens du président, Ennahda a appelé mardi ses partisans à éviter les manifestations et à suspendre le sit-in entamé lundi devant le palais du Bardo, où siège le Parlement.
Le calme régnait dans ce quartier mardi matin, les partisans d’Ennahda n’étant pas revenus après avoir quitté les lieux lundi soir.
Cette nouvelle position de la formation islamiste prend le contre-pied de celle initialement défendue par son chef de file, également président du Parlement, Rachid Ghannouchi, qui avait appelé les Tunisiens à descendre dans la rue.
Selon deux représentants d’Ennahda, même si certains membres du parti souhaitaient maintenir une présence dans les rues, ses dirigeants ont décidé d’éviter une escalade.
Face à cette crise politique, la pire pour la jeune démocratie tunisienne depuis la « révolution de jasmin » de 2011, l’Union européenne a appelé mardi par la voix de son Haut représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, cité dans un communiqué, « au rétablissement de la stabilité institutionnelle dans les meilleurs délais, et en particulier à la reprise de l’activité parlementaire, au respect des droits fondamentaux et à l’abstention de toute forme de violence ».
Une position également adoptée par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui a déclaré avoir exhorté Kaïs Saïed à « respecter les principes démocratiques et les droits humains », lors d’un entretien téléphonique tard lundi soir.
Selon une source politique tunisienne, l’Algérie voisine a également pressé à la fois le président et ses opposants d’apaiser les confrontations afin d’éviter une déstabilisation supplémentaire ou l’éventuelle intervention de forces extérieures.
Kaïs Saïed, qui doit encore désigner un nouveau Premier ministre par intérim, a déjà fait savoir qu’il remplacerait les ministres de la Défense et de l’Intérieur, sans préciser si les autres membres du gouvernement démis conserveraient ou perdraient leur poste.
(Reportage Tarek Amara, avec la contribution de Nicolas Delame et Myriam Rivet à Paris, édité par Sophie Louet)
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