Trump dit être convenu avec Poutine d’ouvrir des négociations sur l’Ukraine
WASHINGTON (Reuters) – Le président américain Donald Trump a eu mercredi des entretiens téléphoniques distincts avec ses homologues russe et ukrainien, annonçant être convenu avec Vladimir Poutine d’ouvrir des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine, à l’approche du troisième anniversaire de l’offensive lancée par la Russie le 24 février 2022.
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Il s’agit des premières démarches diplomatiques sur le dossier ukrainien entreprises officiellement par le locataire de la Maison blanche, qui a promis par le passé de mettre fin rapidement au conflit entre la Russie et l’Ukraine – sans expliquer comment.
Ces entretiens téléphoniques sont survenus alors que le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a résumé sans détour, lors d’une réunion au siège de l’Otan, la position de l’administration Trump: Kyiv doit abandonner son objectif de rejoindre l’Otan et un retour aux frontières de l’Ukraine de 2014 est « irréaliste ».
La Russie a annexé en 2014 la péninsule de Crimée, que Kyiv et de nombreux pays occidentaux considèrent comme un territoire ukrainien occupé illégalement par la Russie.
Depuis le début en 2022 de son « opération militaire spéciale », selon la formulation de Moscou, dénoncée comme une invasion par l’Ukraine et ses alliés, la Russie a pris le contrôle d’environ un cinquième du territoire ukrainien. Elle demande que ces gains lui soient définitivement acquis dans le cadre d’un quelconque accord de paix. Kyiv répète son intention de récupérer ces territoires et réclame également des garanties sécuritaires pour se prémunir de toute nouvelle attaque russe.
UNE POSSIBLE RENCONTRE TRUMP-POUTINE EN ARABIE SAOUDITE
S’exprimant mercredi devant des journalistes à la Maison blanche, Donald Trump a déclaré que Vladimir Poutine voulait que la guerre prenne fin et qu’ils ont discuté de la conclusion d' »un cessez-le-feu dans un avenir pas trop lointain ».
« Il veut que cela prenne fin. Il veut que cela s’arrête, et ne pas avoir à combattre de nouveaux six mois plus tard », a-t-il dit à propos de son homologue russe. « Nous sommes sur la voie pour obtenir la paix. Le président Poutine veut la paix, le président Zelensky veut la paix et je veux la paix ».
Plus tôt dans la journée, via le réseau social Truth – qu’il a créé après la fin de son premier mandat -, Donald Trump a fait savoir qu’il était convenu avec Vladimir Poutine que « nos équipes respectives entament des négociations immédiatement ». « Nous allons commencer par appeler le président ukrainien Zelensky, pour l’informer de cette conversation », a-t-il ajouté.
Le Kremlin a rapporté que Vladimir Poutine et Donald Trump ont discuté pendant près d’une heure et demie. Ils sont convenus de se rencontrer, a-t-il précisé. Le président russe a invité son homologue américain à Moscou.
Donald Trump a dit par la suite aux journalistes qu’il rencontrerait « probablement » Vladimir Poutine bientôt en Arabie saoudite. Les deux dirigeants avaient participé à un sommet bilatéral en Finlande en juillet 2018.
Selon l’agence de presse russe Tass, citant le porte-parole du Kremlin, les présidents russe et américain ont évoqué mercredi le Proche-Orient, les relations bilatérales, l’Ukraine et un échange de prisonniers entre Washington et Moscou.
DISCUSSION « SIGNIFICATIVE », SELON KYIV
Vladimir Poutine n’avait plus eu d’échange direct rapporté officiellement avec un président américain en exercice depuis un appel téléphonique avec Joe Biden en février 2022, soit juste avant d’ordonner l’offensive en Ukraine.
Depuis cette date, la plupart des dirigeants occidentaux se sont gardés de toute discussion directe avec le chef du Kremlin.
Les pourparlers initiés entre Moscou et Kyiv dans les premiers mois du conflit sont restés sans suite, les deux camps se reprochant des demandes inacceptables.
En marge de la discussion téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, d’autres éléments suggèrent que Washington et Moscou tentent d’améliorer des relations tendues. Un citoyen russe a ainsi été libéré par les Etats-Unis en échange de la remise en liberté de Marc Fogel, citoyen américain arrêté en Russie en 2021. Le Kremlin a déclaré que cet échange pourrait contribuer à bâtir un rapport de confiance entre les deux pays.
Après avoir fait état de son entretien avec Vladimir Poutine, Donald Trump a déclaré plus tard mercredi que sa conversation avec Volodimir Zelensky s’était « très bien passée ».
Le président ukrainien a confirmé via la plateforme X avoir eu une discussion « significative » avec son homologue américain. Les deux dirigeants ont évoqué « des opportunités pour parvenir à la paix » ainsi que les « capacités technologiques » de Kyiv, a-t-il notamment déclaré.
Cette discussion a duré environ une heure, a indiqué la présidence ukrainienne, sans plus de détails sur sa teneur.
LES EUROPÉENS VEULENT L’UKRAINE EN « POSITION DE FORCE »
A Bruxelles, lors d’une réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Otan, Pete Hegseth a déclaré dans la journée que Washington « veut, comme vous, une Ukraine souveraine et prospère ». Mais, a-t-il poursuivi, « nous devons commencer par reconnaître que le retour aux frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste ».
« Se fixer cet objectif illusoire aura pour seul effet de prolonger la guerre et de causer davantage de souffrance », a ajouté le chef du Pentagone, également sceptique sur une potentielle adhésion de l’Ukraine à l’Otan qui s’inscrirait dans le cadre d’un accord de paix.
Pete Hegseth s’est prononcé en faveur de « garanties sécuritaires robustes » pour éviter un nouveau conflit entre la Russie et l’Ukraine, tout en indiquant que les Etats-Unis ne déploieraient pas de soldats à cette fin.
A Paris, où se tenait une réunion des ministres des Affaires étrangères de pays alliés de l’Ukraine, plusieurs pays européens (France, Allemagne, Pologne, Italie, Espagne, Royaume-Uni) ont déclaré s’être « engagés en faveur de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine.
« Nous souhaitons échanger sur la voie à suivre avec nos alliés américains », ont-ils dit, selon un communiqué diffusé en fin de soirée par le porte-parole du Quai d’Orsay. « Nos objectifs communs doivent être de placer l’Ukraine en position de force (…) L’Ukraine doit bénéficier de solides garanties de sécurité ».
Plus tôt mercredi, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré qu’il appartenait à Kyiv de décider des paramètres d’un accord et qu’il ne pouvait y avoir de « paix juste » sans que l’Europe ne soit associée aux pourparlers.
S’exprimant devant des journalistes, Jean-Noël Barrot a ajouté qu’il fallait s’assurer que la Russie ne pourrait pas mener une nouvelle offensive et que l’Europe jouerait son rôle dans l’apport de garanties sécuritaires à l’Ukraine.
(Nandita Bose, Kanishka Singh, Katharine Jackson et Doina Chiacu à Washington, Ksenia Orlova et Guy Faulconbridge à Moscou, Tom Balmforth et Yuliia Dysa à Kyiv, John Irish à Paris; version française Jean Terzian)
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