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Moment « crucial » pour les pourparlers sur un cessez-le-feu à Gaza, Antony Blinken arrive en Israël

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Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est arrivé dimanche en Israël pour une nouvelle tournée régionale destinée à intensifier les pressions diplomatiques pour obtenir un accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à un moment décrit comme « crucial » par un haut représentant américain.

Au cours de ce qui constitue sa dixième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien en octobre dernier, Antony Blinken rencontrera lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’autres responsables israéliens, a fait savoir un représentant du département d’Etat américain.

Le chef de la diplomatie américaine se rendra ensuite en Egypte, l’un des médiateurs des négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération des otages encore détenus dans l’enclave.

S’exprimant devant des journalistes avant d’atterrir à Tel Aviv, un haut représentant de l’administration du président américain Joe Biden a déclaré que les pourparlers se trouvaient à « un point d’inflexion ».

Il s’agit selon Washington d’un « moment crucial » et Antony Blinken a prévu de souligner auprès des parties prenantes l’importance de finaliser un accord au plus vite, a-t-il ajouté.

Alors que le siège total de Gaza par l’armée israélienne en réponse à l’attaque du Hamas le 7 octobre est entré dans son onzième mois, les médiateurs – Qatar, Egypte et Etats-Unis – ne sont pas parvenus à rapprocher suffisamment les positions des deux camps, en dépit de plusieurs cycles de négociations.

Benjamin Netanyahu insiste pour que les troupes israéliennes restent présentes dans une zone « tampon » entre l’Egypte et la bande de Gaza, qu’Israël nomme le « couloir de Philadelphie », afin d’empêcher que des armes soient acheminées illégalement dans l’enclave palestinienne, ont déclaré dimanche les services du Premier ministre israélien.

Ces commentaires ont été effectués alors qu’une chaîne de télévision israélienne a rapporté que les négociateurs de l’Etat hébreu ont demandé au dirigeant de faire preuve de davantage de flexibilité sur certains points des discussions.

OPTIMISME « TROMPEUR »

Le Hamas a déclaré plus tard dans la journée que la proposition d’accord présentée par les Etats-Unis à Doha répondait aux doléances de Benjamin Netanyahu, lequel répète son opposition à un cessez-le-feu permanent et au retrait complet de l’armée israélienne de Gaza.

Dans un communiqué, le groupe armé palestinien a de nouveau accusé le Premier ministre israélien de faire obstacle à un accord.

Des représentants américains, égyptiens et qataris se sont réunis jeudi et vendredi à Doha en vue d’une reprise des négociations cette semaine au Caire.

Selon les autorités israéliennes, 1.200 personnes ont été tuées et 250 autres enlevées lors de l’attaque du Hamas en octobre. Une partie des otages ont depuis lors été libérés.

Plus de 40.000 personnes ont été tuées dans l’offensive militaire menée en réponse par Israël dans la bande de Gaza, d’après les autorités sanitaires de l’enclave palestinienne, ravagée par les combats et théâtre d’une grave crise humanitaire.

Vingt-et-un Palestiniens, dont une mère et ses six enfants, ont été tués dimanche par des frappes israéliennes à Gaza, selon les services de santé locaux. La femme et ses enfants ont été tués par une frappe sur une maison de Deir al Balah, dans le centre de l’enclave, ont-ils ajouté.

L’armée israélienne, qui n’a pas fait de commentaire à ce sujet, a dit avoir détruit des lanceurs de roquettes dans la ville de Khan Younès, théâtre d’intenses combats ces dernières semaines, et avoir tué 20 combattants palestiniens.

Les Etats-Unis continuent de pousser en faveur d’un cessez-le-feu dans un contexte d’escalade des tensions régionales, l’Iran ayant promis de venger l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran.

Washington se veut optimiste, tout en reconnaissant que du travail reste à faire. « Nous avons comblé les lacunes qui subsistent de façon à mettre au point un accord que nous pensons désormais prêt à être scellé », a déclaré vendredi un haut responsable de l’administration Biden.

Le Hamas a dit considérer comme « trompeurs » les commentaires optimistes de représentants américains, accusant à plusieurs reprises Benjamin Netanyahu d’effectuer de nouvelles demandes dans le but de saboter les efforts diplomatiques.

Ossama Hamdan, un responsable du Hamas, a déclaré à Al Jazeera qu’Israël exigeait le droit de reprendre les combats même en cas d’échange de prisonniers. « Ils veulent avoir le droit d’attaquer Gaza quand ils veulent », a-t-il dit, alors que le mouvement islamiste réclame un arrêt des hostilités.

(Humeyra Pamuk à Tel Aviv et Nidal al-Mughrabi au Caire, avec la contribution de Ramadan Abed, Jaida Taha et Maytaal Angel; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)

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