Près de 800 personnes arrêtées après les émeutes ayant suivi l’agression de SouthPort( Royaume Uni)
Le Conseil des chefs de la police nationale a déclaré samedi que 779 personnes avaient été arrêtées lors d’émeutes au Royaume-Uni, et 349 parmi elles ont été inculpées.
Depuis une attaque au couteau survenue fin juillet à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, qui a entraîné la mort de trois enfants, des manifestations d’extrême droite ont secoué le Royaume-Uni, ayant occasionné des blessés parmi les policiers , des pillages de magasins et des prises d’assaut d’hôtels hébergeant des demandeurs d’asile.
Les autorités du pays estiment qu’un tournant dans les troubles est apparu depuis mercredi grâce à une forte présence policière dans les grandes villes du pays et à la condamnation rapide des émeutiers par les tribunaux.
En raison du début de la nouvelle saison de football et de la hausse des températures, la police britannique s’attendait à un retour possible des émeutes ce week-end, mais le samedi s’est avéré être une autre journée pacifique, à l’ exception de quelques petites manifestations isolées d’extrême-droite.
Au cours de la journée, des milliers de personnes se sont rassemblées lors de manifestations contre le racisme à l’occasion d’une « journée nationale de protestation » organisée dans tout le pays, dans des villes comme Londres, Newcastle, Manchester et Birmingham, Belfast, Glasgow et Edimbourg.
A Londres, des centaines de militants antiracistes se sont rassemblés devant l’un des bureaux de Reform UK pour protester contre le chef de file du parti, Nigel Farage, accusé d’attiser la frénésie anti-immigration.
A Belfast, selon le Belfast Telegraph, le nombre de personnes participant aux rassemblements contre le racisme a atteint 15.000. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annulé ses projets de vacances en Europe avec sa famille et a choisi de rester au Royaume-Uni pour se concentrer sur la coordination des efforts visant à réprimer les émeutes.
Il a présidé trois réunions d’urgence sur les émeutes de cette semaine et a demandé à la police du pays de rester en état d’alerte ce week-end pour faire face à d’éventuelles nouvelles émeutes.
Jusqu’à présent, une trentaine de personnes ont été emprisonnées pour leur participation à des troubles violents ou leur incitation à la haine raciale en ligne, la peine la plus longue étant de trois ans.
On s’attend à ce que ce nombre augmente, le gouvernement britannique s’étant engagé à ce que ceux qui enfreignent la loi ressentent « toute la force de la loi ».