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Moldavie-Le « oui » l’emporte de justesse lors du référendum sur l’Europe

CHISINAU (Reuters) -Les Moldaves ont voté à une très courte majorité en faveur d’un rapprochement avec l’Union européenne (UE) lors d’un référendum organisé dimanche en même temps que le premier tour de l’élection présidentielle, deux scrutins entachés par des allégations d’ingérence russe.

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Selon les résultats publiés lundi, le « oui » l’a emporté avec 50,4% des voix, permettant qu’une clause soit ajoutée à la Constitution moldave définissant l’adhésion à l’UE comme un objectif.

« Le peuple moldave a parlé : notre avenir dans l’UE sera désormais ancré dans la Constitution », s’est félicitée sur X la présidente moldave Maia Sandu, même si le score serré du référendum est loin de marquer un soutien clair à la voie pro-européenne qu’elle défend.

« Nous nous sommes battus loyalement dans un combat injuste – et nous avons gagné », a-t-elle ajouté, faisant écho aux allégations d’ingérence électorale.

Dans un communiqué adressé tôt lundi à la population, la présidente sortante a déclaré qu’il y avait des « preuves évidentes » montrant que des groupes criminels associés à des puissances étrangères hostiles aux intérêts de la Moldavie avaient tenté d' »acheter » quelque 300.000 votes. Elle a dénoncé « une fraude d’une ampleur sans précédent ».

« Leur objectif a été de nuire au processus démocratique », a déclaré Maia Sandu.

Depuis la fin de l’Union soviétique, la Moldavie a alterné entre courants pro-Occident et pro-Russie. Sous l’impulsion de Maia Sandu, le pays a entamé en juin un long processus de négociations d’adhésion formelles à l’UE qu’il espère intégrer d’ici 2030.

Parallèlement, les relations avec Moscou se sont détériorées sur fond d’invasion russe de l’Ukraine, que le gouvernement moldave a condamnée.

Lors du premier tour de l’élection présidentielle dimanche, Maia Sandu a obtenu 42% des suffrages contre 26% pour son principal adversaire, l’ancien procureur général Alexandre Stoianoglo, soutenu par un parti pro-russe, ce qui pourrait donner lieu à un second tour très disputé le 3 novembre.

« INTIMIDATION »

L’Union européenne a soutenu lundi les accusations d’ingérence de la dirigeante moldave, dénonçant une « interférence sans précédent » de la Russie.

« La Moldavie a vraiment fait face à une intimidation et une interférence sans précédent de la Russie et de ses intermédiaires en marge de ce vote », a déclaré un porte-parole de l’UE à des journalistes.

Sur X, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a pour sa part mis en cause des « tactiques » de la part de Moscou.

« Face aux tactiques hybrides de la Russie, la Moldavie montre qu’elle est indépendante, qu’elle est forte et qu’elle veut un avenir européen ! », a-t-elle écrit.

Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont jugé que l’élection présidentielle et le référendum en Moldavie avaient été « bien gérés » en dépit d’une interférence étrangère et des tentatives de désinformation.

Le Kremlin, qui accuse le gouvernement de Maia Sandu d’être russophobe, a dénoncé un scrutin faussé aux résultats « difficiles à expliquer ».

« Ce que nous voyons est une augmentation mécanique des votes en faveur de Sandu et en faveur des participants favorablement orientés vers l’UE qui est difficile à expliquer », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.

Moscou a également déclaré que les candidats de l’opposition n’avaient pas pu mener campagne et avaient été « persécutés, jetés en prison et interrogés ».

En amont de ce double vote, les autorités moldaves ont accusé d’ingérence l’homme d’affaires Ilan Shor, qui réside en Russie après avoir fui la Moldavie pour échapper à la justice. Ilan Shor, qui a été condamné pour fraude pour avoir tenté de corrompre au moins 130.000 électeurs, rejette les accusations à son encontre.

(Tom Balmforth et Alexander Tanas; version française Tangi Salaün, Jean Terzian et Blandine Hénault)

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