Lula veut discuter avec Macron de la position « dure » de la France sur l’accord UE-Mercosur
SAO PAULO (Reuters) – Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré lundi qu’il comptait discuter du projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et la Communauté économique des pays d’Amérique du Sud (Mercosur) avec Emmanuel Macron lors de leur rencontre prévue cette semaine, y compris des positions « dures » de la France à ce sujet.
Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]
Lula, qui se rend en Europe lundi et devrait rencontrer Emmanuel Macron à Paris jeudi, a critiqué l’Assemblée nationale française pour avoir voté la semaine dernière une résolution demandant au gouvernement français de s’opposer à l’accord commercial.
Les députés français ont estimé que l’accord entre l’UE et le Mercosur, qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, pourrait entraîner une hausse de la déforestation en Amérique du Sud et nuire aux agriculteurs français et européens.
Ils demandent au gouvernement de marquer « l’opposition de la France à l’adoption de l’accord » tel que conclu en 2019 mais qui doit encore être finalisé.
Ce projet a été mis sur pause depuis, en grande partie en raison des préoccupations européennes concernant la déforestation de l’Amazonie.
« Je déjeune avec (Emmanuel) Macron et je souhaite soulever la question du durcissement de l’accord commercial par le parlement français », a déclaré Lula lors d’une émission hebdomadaire diffusée en direct sur les réseaux sociaux. « Si nous sommes des partenaires stratégiques, l’un ne peut pas menacer l’autre. »
La France n’est pas opposée à la conclusion d’un accord de libre-échange entre l’UE) et le Mercosur mais elle ne veut pas d’un accord bâclé qui risquerait d’être rejeté par les Parlements nationaux, avait déclaré au début du mois à Reuters le ministre délégué au Commerce, Olivier Becht.
L’accord doit notamment respecter les impératifs environnementaux de l’Accord de Paris sur le climat, avait-il dit.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est rendue en Amérique latine la semaine dernière et a déclaré, après avoir rencontré le président brésilien, que l’UE espérait finaliser l’accord d’ici la fin de l’année au plus tard.
(Reportage Gabriel Araujo ; version française Kate Entringer)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.