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Les BRICS discutent de la guerre en Ukraine, le groupe envisage un élargissement

KAZAN, RUSSIE (Reuters) -Le président chinois, Xi Jinping, le Premier ministre indien, Narendra Modi et d’autres dirigeants des BRICS ont discuté de la guerre en Ukraine avec le président russe, Vladimir Poutine, mercredi, lors d’un sommet du groupe en Russie, une rencontre à travers de laquelle le Kremlin vise à montrer que les tentatives occidentales de l’isoler ont échoué.

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Les dirigeants du groupe, qui représente 45% de la population et un peu plus d’un tiers de la production mondiale, tiennent depuis mardi et jusqu’à jeudi une réunion à Kazan, une ville sur les rives de la Volga et située à 700 km à l’est de Moscou.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi que plus de 30 pays avaient exprimé le souhait de rejoindre les BRICS, un acronyme inventé par un économiste américain pour désigner le groupe initial de pays à revenu intermédiaire – Brésil, Russie, Inde et Chine – créé en 2006 et rejoint en 2010 par l’Afrique du Sud.

Le dirigeant russe a toutefois signalé qu’il était important de garder à l’esprit la nécessité de maintenir l’efficacité de l’alliance.

Des divisions et des inquiétudes subsistent quant à la manière dont un groupe aussi important peut s’élargir aussi rapidement tout en conservant un objectif géopolitique et en obtenant de réels résultats économiques.

« Il serait erroné d’ignorer l’intérêt sans précédent des pays du Sud et de l’Est pour le renforcement des contacts avec les BRICS », a dit le président russe à Kazan.

« Dans le même temps, il est nécessaire de maintenir un équilibre et d’empêcher une diminution de l’efficacité des BRICS », a-t-il précisé, ajoutant que le groupe discuterait également des « conflits régionaux aigus », à savoir le Proche-Orient et l’Ukraine.

Iouri Ouchakov, conseiller en politique étrangère de Vladimir Poutine, a dit qu’un nouvel élargissement du groupe devrait tenir compte de certains critères et qu’une liste de 13 pays susceptibles d’être élargis avait été convenue.

L’UKRAINE PÈSE SUR LE SOMMET

Le communiqué conjoint, intitulé « Déclaration de Kazan », dénonce les sanctions unilatérales instaurées à l’encontre de certain des membres des BRICS, la Russie et l’Iran notamment, jugeant qu’il pénalise en premier lieu les populations les plus pauvres des Etats ciblés.

« C’est pourquoi nous réclamons leur suppression. »

La Déclaration de Kazan propose par ailleurs la réalisation d’une étude de faisabilité sur la proposition russe de créer un système de compensation et de règlement-livraison de titres et une société de réassurance commune aux BRICS.

Le sommet des BRICS se tenait alors que les dirigeants financiers du monde entier se réunissent à Washington avec, en toile de fond, ces deux conflits majeurs, l’atonie de l’économie chinoise et la crainte que l’élection présidentielle américaine de novembre ne déclenche de nouvelles guerres commerciales.

Moscou veut montrer à ses partenaires que les tentatives occidentales de l’isoler avec des sanctions depuis le début de son invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022 n’ont pas porté leur fruit.

La Chine et l’Inde achètent environ 90% du pétrole russe, qui constitue la principale source de devises étrangères de Moscou, qui est par ailleurs le deuxième exportateur mondial de pétrole.

Narendra Modi a publiquement déclaré au dirigeant russe qu’il voulait la paix en Ukraine et Xi Jinping a discuté du conflit à huis clos avec le chef du Kremlin.

La Russie contrôle environ un cinquième du territoire ukrainien, y compris la Crimée, qu’elle a saisie et annexée unilatéralement en 2014, environ 80% du Donbas – une zone industrielle comprenant les régions de Donetsk et de Louhansk – et plus de 70% des régions de Zaporijjia et de Kherson, dans le sud du pays.

Vladimir Poutine considère que ces quatre régions de l’Ukraine font désormais partie de la Russie et a déclaré qu’il souhaite que l’Europe prenne en compte ses intérêts de sécurité à long terme.

Ces deux Etats ont tenté d’obtenir le soutien des pays en développement aux Nations unies en faveur d’une trêve en Ukraine, une tentative qui, selon la Russie, pourrait constituer une base pour mettre fin de la guerre, mais que Kyiv considère comme la preuve que Pékin et Brasilia font le jeu de Moscou.

Xi Jinping a appelé mercredi à une désescalade dans la crise ukrainienne et à un cessez-le-feu dans les conflits au Liban et à Gaza.

La présence à Kazan du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres a par ailleurs suscité les critiques du ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Le bureau d’Antonio Guterres a fait savoir que le secrétaire général de l’Onu comptait discuter du conflit ukrainien avec Vladimir Poutine, ainsi que de la crise au Moyen-Orient.

L’UE a pour sa part soutenu mercredi la participation d’António Guterres à la réunion, estimant qu’elle servirait à promouvoir l’appel à une résolution du conflit.

« Nous sommes convaincus qu’il renforcera l’appel lancé à la Russie et à Vladimir Poutine pour qu’ils arrêtent complètement et inconditionnellement l’agression brutale contre le peuple ukrainien » a déclaré Peter Stano, porte-parole de l’UE pour la politique étrangère.

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a pour sa part renoncé à se rendre en Russie pour des raisons de santé.

(Reportage Vladimir Soldatkin à Kazan, Guy Faulconbridge et Dmitry Antonov à Moscou ; version française Mara Vîlcu et Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault et Augustin Turpin)

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