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Les attaques en mer Rouge perturbent les chaînes d’approvisionnement

(Retire la mention sur Maersk §2)

DUBAI (Reuters) – La multiplication des attaques menées par des rebelles yéménites Houthi contre des navires en mer Rouge perturbe le commerce maritime et pousse les principales entreprises de fret à faire un détour par le cap de Bonne-Espérance, à l’extrémité sud de l’Afrique, pour éviter le canal de Suez.

Ces changements de trajet, décidés par plusieurs grandes compagnies de fret, dont MSC, entraînent des coûts et des retards qui devraient s’aggraver au cours des prochaines semaines, selon les analystes du secteur.

Environ 15% du trafic maritime mondial transite par le canal de Suez, la route maritime la plus courte entre l’Europe et l’Asie.

Les compagnies touchées représentent « environ la moitié du marché mondial du transport maritime par conteneurs », a déclaré à Reuters Albert Jan Swart, analyste chez ABN Amro.

« Éviter la mer Rouge entraînera des coûts plus élevés en raison de l’allongement de la durée du voyage », a-t-il ajouté.

La major pétrolière BP et le géant taïwanais du fret Evergreen ont également suspendu lundi tous les transits par la mer Rouge à la suite des attaques du week-end.

Selon des responsables américains, de multiples « projectiles » ont été tirés lundi depuis le territoire contrôlé par les Houthis contre un navire dans le sud de la mer Rouge.

Les rebelles houthis ont lancé une série d’attaques de missiles et de drones contre des navires dans la région, en réponse, disent-ils, à l’assaut israélien contre la bande de Gaza. Les dernières frappes n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat.

Les attaques maritimes ont incité les États-Unis et leurs alliés à envisager la création d’un groupe de travail chargé de protéger les routes de la mer Rouge, une initiative dont Téhéran, ennemi des États-Unis et d’Israël, a prévenu qu’elle serait une erreur.

Selon Rico Luman, analyste chez ING, les déviations ajoutent au moins une semaine de navigation pour les porte-conteneurs. En règle générale, le transport de marchandises de Shanghaï à Rotterdam prend environ 27 jours via le canal de Suez.

« Cela entraînera au moins des retards à la fin du mois de décembre, avec des répercussions en janvier et probablement en février, car le prochain cycle sera également retardé. »

Zvi Schreiber, PDG de la plateforme de fret mondial Freightos, estime cependant que l’impact sur les taux du fret sera bien moindre que celui enregistré pendant la pandémie de COVID-19.

(Reportage Toby Sterling, Phillip Stewart, Jacob Gronholt-Pedersen, et Bureau de Dubaï, rédigé par John Davison ; version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)

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