L’Azerbaïdjan pressenti pour accueillir la COP29, avec le soutien de Moscou
par Kate Abnett, Alexander Cornwell et Elizabeth Piper
DUBAÏ (Reuters) – L’Azerbaïdjan est pressenti pour accueillir le sommet des Nations unies sur le climat de 2024, après avoir conclu un accord au sujet de sa candidature avec l’Arménie, son rival de longue date.
Des sources diplomatiques ont déclaré à Reuters que la candidature azerbaïdjanaise semblait en mesure de remporter le soutien d’autres nations, lors du sommet sur le climat COP28 qui se tient à Dubaï cette semaine.
La désignation du prochain pays hôte se trouve dans une impasse géopolitique sans précédent, la Russie ayant déclaré qu’elle opposerait son veto à toute candidature d’un pays de l’UE à l’organisation du sommet, dans un contexte marqué par les sanctions prises par Bruxelles à l’encontre de Moscou pour son invasion de l’Ukraine.
L’Azerbaïdjan a confirmé jeudi en fin de journée avoir conclu un accord avec l’Arménie qui permet à Bakou de se porter candidate à l’organisation de la COP29 sans la menace d’un veto arménien.
Ce choix doit être soutenu par tous les pays du groupe régional de l’Europe de l’Est (EEG) de l’Onu.
« Nous avons reçu un soutien particulier de la plupart des pays (du groupe de l’Europe de l’Est). La Russie a également soutenu notre candidature », a déclaré vendredi Aykhan Hajizada, porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.
Un représentant de la délégation russe à la COP28 s’est refusé à tout commentaire.
Le ministère russe de l’Energie n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Des sources diplomatiques présentes à la COP28 à Dubaï ont déclaré à Reuters que d’autres pays d’Europe de l’Est devraient soutenir la candidature de Bakou, même si la Moldavie s’est également portée candidate et que la Serbie envisage de le faire.
Les diplomates s’efforcent de trouver un accord avant la fin de la COP28, prévue le 12 décembre.
Le choix éventuel de l’Azerbaïdjan, pays producteur de pétrole et de gaz et membre de l’Opep+, intervient alors que certains délégués à la COP28 à Dubaï ont exprimé leur inquiétude quant à la tenue des négociations mondiales sur le climat dans un pays producteur de pétrole pour la deuxième année consécutive, après les Émirats arabes unis en 2023.
« Je comprends ces inquiétudes », a déclaré Aykhan Hajizada.
« Bien que l’Azerbaïdjan soit riche en pétrole et en gaz, ses objectifs stratégiques sont la diversification de l’énergie et des ressources, notamment en ce qui concerne l’énergie éolienne et solaire », a-t-il ajouté.
(Reportage Kate Abnett, Elizabeth Piper, Alexander Cornwell à Dubaï ; avec la contribution de Vladimir Soldatkin à Moscou ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
La qualité de notre travail est reconnu par les médias séculiers. Dernièrement, le président du Journal Chrétien a accordé une longue interview à Sud Ouest, le deuxième quotidien régional français avec une diffusion totale de 219 000 exemplaires.
ENGAGEZ VOUS !
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
En s'appuyant sur notre plateforme de médias, l’action sur l’opinion publique est évidemment essentielle. Faire savoir est la condition de toute action, car rien n’est pire que le silence. D’où l’importance de l’action en direction des médias, des institutions et des populations.
Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?