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L’Australie étudie une possible limitation de ses exportations de gaz

par Sonali Paul et Renju Jose

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MELBOURNE (Reuters) – L’Australie a déclaré lundi qu’elle prendrait une décision en octobre sur une éventuelle limitation de ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) après qu’un organisme de surveillance a recommandé des restrictions pour éviter une pénurie sur le marché local.

La Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (ACCC) a averti que du gaz supplémentaire était nécessaire pour compenser le déclin de la production des gisements offshore qui ont longtemps approvisionné la côte Est, où vit près de 90% de la population australienne.

Cette annonce intervient alors que le pays est en concurrence avec le Qatar et les États-Unis pour devenir le premier exportateur mondial de GNL

La ministre des Ressources Madeleine King a déclaré qu’elle consulterait les exportateurs de GNL et les partenaires commerciaux de l’Australie avant de prendre une décision en octobre. Cette dernière pourrait affecter l’approvisionnement en carburant et les prix en 2023 pour les consommateurs mondiaux, déjà ébranlés par les perturbations liées à la guerre en Ukraine.

Les restrictions à l’exportation auraient très probablement un impact sur la coentreprise Gladstone LNG dirigée par Santos Ltd, dont les partenaires sont TotalEnergies, Korea Gas Corp (KOGAS) et Petronas en Malaisie.

L’appel a été lancé dans une recommandation de l’ACCC invitant le gouvernement à obliger les exportateurs de GNL de la côte Est à détourner du gaz vers le marché intérieur pour éviter les pénuries.

La commission a constaté que les exportateurs de GNL sont susceptibles d’extraire plus de gaz du marché intérieur qu’ils ne prévoient d’en fournir. 

Non seulement la commission a mis en garde contre une pénurie en 2023, mais elle a également déclaré qu’elle « encourageait vivement les exportateurs de GNL à augmenter immédiatement leur offre sur le marché (australien) ».

GOUVERNEMENT SOUS PRESSION

Le rapport de l’ACCC intervient après une forte hausse de la demande de gaz pour la production d’électricité en raison des pannes des centrales à charbon et pour le chauffage. 

« Il est essentiel que notre approvisionnement en gaz soit sûr et à un prix compétitif, en particulier lorsque les ménages et les entreprises sont soumis à une pression extrême », a déclaré le trésorier Jim Chalmers.

Le lobby de l’industrie du gaz a répondu à l’appel de l’ACCC en soulignant que les exportateurs de GNL disposent de 167 PJ (pétajoules) de gaz hors contrat pour le marché intérieur.

« C’est plus que suffisant pour éviter toute pénurie », a déclaré Damian Dwyer, directeur général par intérim de l’Australian Petroleum Production and Exploration Association.

Lundi, Madeleine King, a prolongé le mécanisme de sécurité du gaz domestique australien jusqu’en 2030. Elle a déclaré qu’elle cherchait également à renforcer la mesure, en incluant potentiellement un déclencheur de prix.

Le rapport de l’ACCC soulève des questions sur la « licence sociale » des exportateurs, a-t-elle dit, car l’engagement des producteurs de GNL à approvisionner le marché intérieur n’a cessé de diminuer depuis 2017.

Selon les analystes, la responsable australienne devra faire face à la pression des autres membres de son parti pour protéger les emplois des fabricants dépendant du gaz.

« Nous nous attendons à ce que le gouvernement déclare une pénurie de gaz en 2023 et durcisse le cadre réglementaire, mais qu’il poursuive finalement un résultat ‘volontaire’ par lequel les producteurs de GNL du Queensland acceptent de maintenir l’approvisionnement du marché en cas de pénurie l’année prochaine », a déclaré Saul Kavonic, analyste à Credit Suisse.

(Reportage Sonali Paul et Renju Jose; version française Alizée Degorce, édité par Kate Entringer)

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