L’aide pour Gaza entre par Kerem Shalom pour la première fois depuis le début de la guerre
JÉRUSALEM (Reuters) – Pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, des camions ont emprunté dimanche le passage de Kerem Shalom, entre l’Etat hébreu et Gaza, ont indiqué des responsables, laissant espérer un doublement de la quantité d’aide humanitaire dans l’enclave.
Le terminal était fermé depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre et l’aide transitait jusqu’ici par le terminal de Rafah entre Gaza et l’Egypte, à raison d’une centaine de camions par jour seulement selon Israël.
Deux sources du Croissant-Rouge égyptien ont déclaré à Reuters que des camions sont passés dimanche par Kerem Shalom en direction de Gaza. L’une d’elles a fait état de 79 véhicules.
Situé à la frontière entre l’Égypte, Israël et Gaza, Kerem Shalom est l’un des principaux points de passage de marchandises entrant et sortant de Gaza, ce qui permet un transit beaucoup plus rapide qu’à Rafah, situé à quelques kilomètres de là.
Israël a autorisé l’entrée de l’aide la semaine dernière.
« A partir d’aujourd’hui (17 décembre), les camions d’aide de l’Onu seront soumis à des contrôles de sécurité et seront transférés directement à Gaza via Kerem Shalom, conformément à notre accord avec les Etats-Unis », écrit dans un communiqué le COGAT, la branche militaire qui coordonne l’aide humanitaire avec les territoires palestiniens.
Selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, cela permet à Israël de respecter ses engagements d’autoriser l’entrée de 200 camions d’aide par jour dans le cadre d’un accord sur les otages négocié et mis en œuvre le mois dernier.
Un responsable israélien a confirmé l’arrivée de l’aide à Gaza.
Alors que la campagne militaire israélienne s’intensifie à Gaza, la situation humanitaire dans l’enclave assiégée s’est considérablement détériorée. Les Nations Unies et d’autres organismes mettant en garde contre de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
(Reportage Emily Rose à Jérusalem, Yusri Mohamed au Caire, Nayera Abdallah à Dubaï et Emma Farge à Genève ; Version française Elizabeth Pineau)