La Corée du Nord dit avoir placé un satellite de surveillance en orbite
par Chang-Ran Kim et Soo-hyang Choi
SEOUL/TOKYO (Reuters) – La Corée du Nord a réussi à placer en orbite son premier satellite de surveillance, a rapporté la presse officielle nord-coréenne, indiquant que le dirigeant Kim Jong-un avait supervisé mardi soir le lancement de la fusée transportant le satellite, après deux échecs lors de tentatives similaires cette année.
Pyongyang prévoit de lancer des satellites espions supplémentaires dans un futur proche, a ajouté l’agence de presse officielle KCNA.
Le Japon, qui avait indiqué avoir été notifié du lancement d’un satellite nord-coréen d’ici au 1er décembre, et la Corée du Sud avaient déclaré un peu plus tôt que la Corée du Nord avait procédé au lancement d’une fusée transportant semble-t-il un satellite.
Des responsables à Tokyo et à Séoul ont dit ne pas être en mesure dans l’immédiat de confirmer qu’un satellite avait été placé en orbite par Pyongyang.
Il s’agissait du premier lancement de fusée de la Corée du Nord depuis que son numéro un Kim Jong-un s’est rendu en septembre en Russie, une rare visite à l’étranger, où il a visité un centre spatial moderne et rencontré le président Vladimir Poutine, qui lui a promis l’aide de Moscou pour construire des satellites, dans le cadre d’un rapprochement bilatéral.
En amont de ce lancement, des représentant sud-coréens avaient dit penser que la Russie fournissait de l’aide technique à la Corée du Nord.
S’exprimant brièvement devant des journalistes à son arrivée dans ses bureaux, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a répété que le lancement nord-coréen représentait une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu et une menace pour la sécurité des citoyens japonais.
(Reportage Chang-Ran Kim et Sakura Murakami à Tokyo, Jack Kim, Soo-hyang Choi et Josh Smith à Séoul; version française Jean Terzian, édité par Tangi Salaün)