Israël lutte pour sa survie, déclare Netanyahu à l’Onu
NATIONS UNIES (Reuters) – Israël veut la paix mais se doit de combattre pour sa survie face à des ennemis « sauvages » qui oeuvrent à sa destruction, a déclaré vendredi Benjamin Netanyahu à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.
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« Mon pays est en guerre, il se bat pour sa survie », a lancé le Premier ministre israélien.
« Nous devons nous défendre face à des meurtriers sauvages. Nos ennemis cherchent non seulement à nous détruire, mais à détruire notre civilisation commune et à renvoyer chacun d’entre nous aux temps obscurs de la tyrannie et de la terreur », a poursuivi le chef du gouvernement israélien.
« Israël tolère cette situation intolérable depuis pratiquement un an. Je suis venu ici aujourd’hui pour dire ‘ça suffit' ».
Plusieurs délégations avaient quitté la salle avant son intervention à la tribune, tandis que des partisans clamaient leur soutien dans les couloirs.
Le gouvernement israélien n’a toujours pas répondu à une proposition des Etats-Unis et de la France d’un cessez-le-feu de 21 jours au Liban où l’armée israélienne a engagé une action militaire d’envergure contre la milice chiite du Hezbollah, soutenue par l’Iran.
Benjamin Netanyahu a mis en cause l’Iran, dont la délégation était absente lors de son discours. Il a affirmé que l’Etat hébreu se défendait « sur sept fronts » contre Téhéran, dont la bande de Gaza où Tsahal est engagé dans une guerre depuis le 7 octobre 2023 contre le Hamas.
« Il n’existe aucun endroit en Iran que le bras d’Israël ne puisse atteindre. Et il en est ainsi pour tout le Moyen-Orient. Loin d’être des agneaux conduits à l’abattoir, les soldats d’Israël combattent avec un incroyable courage », a-t-il dit.
« J’ai un autre message pour cette assemblée et pour le monde hors de cette enceinte : nous sommes en train de gagner », a martelé le chef du gouvernement israélien.
« Nous continuerons à frapper le Hezbollah jusqu’à ce que nos objectifs soient atteints », a-t-il assuré.
Sami Abou Zouhri, haut représentant du Hamas, a dénoncé un discours « rempli de mensonges et de contradictions ». « Le départ de plusieurs délégations de l’enceinte montre que plus personne ne croit les mensonges de Netanyahu », a-t-il dit à Reuters.
S’exprimant à la tribune avant Benjamin Netanyahu, le Premier ministre slovène, Robert Golob, avait lancé à son adresse : « M. Netanyahu, cessez cette guerre maintenant ». Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, qui lui a succédé, a déclaré pour sa part : « Nous devons agir maintenant et exiger la fin immédiate de ce bain de sang ».
(Reportage John Irish et Michelle Nichols; avec la contribution de Nidal al-Mughrabi; version française Sophie Louet)