COVID-19: Le déconfinement divise l’Italie
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.En Italie, la décision du Gouvernement de procéder à la réouverture de certains secteurs de la vie nationale, dès le 4 mai, divise fortement le pays.
S’étant longtemps polarisée entre gouvernement et opposition, la partie s’est déportée sur les réseaux sociaux, où les Italiens n’ont pas manqué de donner de la voix. D’abord il y avait en
cours le derby entre le camp de ceux qui appelaient à la fin systématique du confinement, d’une part, et ceux qui estimaient que le Covid-19 n’était pas suffisamment maitrisé pour relancer la vie publique dans sa normalité, d’autre part.
C’est Mateo Renzi, l’ancien premier ministre qui avait lancé le débat il y a quelques semaines. Fin connaisseur des dossiers et de la psychologie de son pays, le leader du parti « Italia Viva », avait estimé, avant tout le monde, que l’Italie devait « tôt ou tard
apprendre à vivre avec le virus ».
Cette position qualifiée d’irresponsable, avait valu à l’ancien président du conseil une perte
drastique de points dans les sondages politiques par son parti puni à cause de cette idée. Les Italiens, maintenus dans leurs domiciles depuis le 8 mars et traumatisés par la violence d’une pandémie aussi cruelle que subite, ont fait preuve d’un grand sens du sacrifice dans ce cas. Eux qui justement sont si peu malléables et vigilants en ce qui concerne leurs droits, à condition que ceux-ci soient reconnus et contenus dans la constitution.
Ils n’entendaient donc pas remettre en question tous les efforts consentis en se projetant dans une réouverture précipitée. Or, « tôt ou tard » c’est ce que proposait Matteo Renzi, pour qui « apprendre à vivre avec le virus », était inévitable. Téméraire, il brandissait le modèle allemand, qui n’avait pas opté pour un « lock-down » systématique. Et il estimait que le lock-down pénalisait les entreprises italiennes dans un marché fortement concurrentiel.
La task force créée par le gouvernement et formée d’économistes, juristes, scientifiques et sociologues ne semblait pas ouverts à cette réouverture précipitée. Or, depuis deux semaines, le gouvernement a envoyé les premiers signaux, rejoignant lentement le train d’une réouverture.
C’est que, dès la fin de l’émergence qui a frappé sa population, la Région Lombardie s’est réveillée de son cauchemar, en réalisant que, après les morts interminables pour cause d’épidémie, sa population s’apprêtait à subir des affres d’une crise économique sans précédent.
La Lombardie, la Romagne et le Veneto, les trois poumons de l’économie nationale, sont aussi les plus touchées par le virus. Un peu comme si le Covid avait quelque rancœur avec la croissance économique, seules les régions peu prospères ont relativement été épargnées.
S’agissant donc de cette réouverture décidée par le gouvernement, elle n’a pas été initiée que des voix se lèvent pour la critiquer. Pourquoi doit on ouvrir des librairies et non des salons de coiffure ? D’autre part, le gouvernement pris à l’improviste fait face à des critiques liées aux mesures.
La polémique enfle avec la création de la task force, la multiplication des mesures et des décrets, la gestion centralisée de la crise qui aurait ignoré les régions et les mairies dans un système pourtant décentralisé. Il reste que, dans cette lutte, le gouvernement rappelle que l’épidémie n’est pas éradiquée. Et il est de sa responsabilité de prendre des décisions dont il entend assumer les résultats. La première mesure a été la réouverture partielle le 4 ami prochain.
Jean Claude Mbédé Fouda
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