Etats-Unis: Un juge menace de prison Trump pour violation flagrante, rapporte NBC News
(Reuters) – Le juge qui préside le procès pour fraude civile intenté contre Donald Trump à New York a évoqué vendredi la possibilité d’envoyer l’ancien président derrière les barreaux après que ce dernier a refusé de se conformer à une ordonnance lui demandant de retirer un message contre l’assistante juridique du juge sur les médias sociaux, a rapporté NBC News.
Le juge Arthur Engoron a expliqué au tribunal vendredi matin que le candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024 avait publié sur son compte « un message faux et désobligeant » à propos de son assistante. Le juge explique avoir parlé de cette situation avec Donald Trump, lui ordonnant de retirer le message.
« Malgré cet ordre, j’ai appris hier soir que le message incriminé n’avait jamais été retiré d’un site internet. Il s’agit d’une violation flagrante de l’injonction », explique-t-il, précisant qu’il avait indiqué que le non-respect de cette ordonnance de bâillonnement partiel entraînerait « de graves sanctions ».
Un porte-parole du procureur général de l’État de New York, Letitia James, qui a porté l’affaire devant le tribunal, s’est refusé à tout commentaire.
L’avocat de Donald Trump, Christopher Kise, a déclaré à la chaîne NBC qu’il s’agissait selon lui « vraiment d’une inadvertance ».
Arthur Engoron a pris cette mesure de bâillonnement le 3 octobre après que Donald Trump a partagé sur les réseaux sociaux un message de la greffière, identifiée par son nom, posant avec le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui n’est pas impliqué dans l’affaire. Trump l’avait qualifiée de « petite amie » de Schumer.
Christopher Kise a déclaré à NBC que le message avait été retiré du réseau social Truth après la décision du juge, « et que Trump n’avait plus jamais fait de commentaires sur le personnel du tribunal ».
Le message est resté sur le site de campagne de Donald Trump, ce qui est « regrettable » selon son avocat, qui s’est excusé en nom.
Donald Trump est accusé d’avoir gonflé la valeur de ses actifs de plusieurs milliards de dollars afin d’obtenir de meilleures conditions de prêt et d’assurance.
L’homme d’affaires, qui est le premier président ou ancien président des États-Unis à faire l’objet d’une inculpation pénale, est mis en examen dans le cadre de quatre affaires distinctes.
(Reportage de Kanishka Singh et Luc Cohen ; version française Victor Goury-Laffont, édité par Zhifan Liu)
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