Etats-Unis-Trump choisit Waltz, un fidèle, comme conseiller à la sécurité nationale
WASHINGTON (Reuters) – Le président-élu américain Donald Trump a choisi le parlementaire républicain Mike Waltz, un loyaliste partisan d’une ligne dure face à la Chine, pour occuper le poste de conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, ont déclaré lundi à Reuters deux sources au fait de la question.
Il s’agit d’un rôle très influent, et pour lequel les nominations n’ont pas besoin d’être approuvées par le Sénat.
Mike Waltz, ancien béret vert et ex-colonel de la Garde nationale, aura la charge de tenir Donald Trump informé des principales questions de sécurité nationale et de coordonner le fonctionnement des agences fédérales dédiées.
Son nom avait été évoqué pour le poste de secrétaire à la Défense, d’autant plus après que Donald Trump a annoncé que Mike Pompeo, secrétaire d’Etat lors de son premier mandat, ne ferait pas partie de sa future administration alors qu’il était considéré comme un choix potentiel pour la tête du Pentagone.
Actuellement président d’une sous-commission de la Chambre des représentants qui supervise la logistique militaire, Mike Waltz est présent de longue date dans les cercles politiques à Washington. Il fut le directeur de la politique de défense de Donald Rumsfeld et de Robert Gates au Pentagone, avant d’entrer au Congrès en 2018.
Très critique envers l’administration du président démocrate sortant Joe Biden pour le retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan en 2021, Mike Waltz a salué en parallèle les positions de Donald Trump en matière de politique étrangère.
Il a critiqué l’activité de Pékin en Asie-Pacifique et exprimé par le passé la nécessité pour Washington de se préparer à un potentiel conflit dans la région, disant penser que l’armée américaine n’était pour l’heure pas en mesure de faire face à un tel scénario.
S’agissant de l’Ukraine, l’élu républicain a fait savoir que son opinion avait évolué. Après avoir appelé dans un premier temps l’administration Biden à envoyer davantage d’armes à Kyiv, il a déclaré depuis que les Etats-Unis devaient réévaluer leurs objectifs.
« Est-il de l’intérêt de l’Amérique de déployer du temps, de l’argent, des ressources, dont nous avons cruellement besoin actuellement dans le Pacifique ? », a-t-il interrogé lors d’un événement organisé en octobre.
(Phil Stewart, Steve Holland et Idrees Ali; version française Jean Terzian)