Etats-Unis: Des entreprises proposent de couvrir les frais de voyage des employées souhaitant avorter
NEW YORK (Reuters) – Plusieurs entreprises américaines comme Disney ou Meta, la maison-mère de Facebook, ont annoncé vendredi qu’elles s’engageaient à couvrir les frais de déplacement de leurs employées qui se verraient obliger de voyager pour recourir à un avortement, après la décision de la Cour suprême de révoquer l’arrêt Roe vs Wade de 1973 qui avait ouvert la voie à la légalisation de l’avortement aux Etats-Unis.
La Cour, où les conservateurs siègent en force, a voté par cinq voix contre quatre pour l’annulation de l’arrêt Roe, les juges favorables à cette révocation estimant que ce texte autorisant l’interruption volontaire de grossesse au niveau fédéral était une décision erronée, car la Constitution des Etats-Unis ne fait aucune mention spécifique du droit à l’avortement.
Plusieurs Etats devraient restreindre l’accès à l’avortement, ou l’interdire, après cette décision, ce qui forcerait les femmes à se rendre dans les Etats où l’avortement est encore permis pour interrompre leurs grossesses.
Disney a annoncé à ses employés qu’elle s’engageait à offrir l’accès à des soins de santé de qualité, qui comprennent l’avortement, a déclaré un porte-parole de l’entreprise.
Les frais de voyage des employées qui devront se rendre dans un autre Etat pour accéder à des soins de santé, notamment pour avorter, seront couverts par l’entreprise, a indiqué Disney.
Meta s’est également engagé à rembourser les frais de voyage des employés devant se déplacer pour accéder à des soins concernant la santé reproductive, l’entreprise « évaluant la meilleure façon de le faire compte tenu des complexités juridiques en jeu », selon un porte-parole.
Les entreprises qui offriront de rembourser les frais de voyage pour recourir à un avortement pourraient s’exposer à des poursuites de la part des groupes anti-avortement et des Etats républicains, voire à des sanctions pénales.
(Reportage David Shepardson et Dawn Chmielewski, avec la contribution de Nivedita Balu, Tiyashi Datta, Doyinsola Oladipo et Daniel Wiessner, rédigé par Anna Driver et Peter Henderson; version française Camille Raynaud)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.