COP29: Une aide de §1.000 mds par an nécessaire pour aider les pays les plus pauvres, selon les experts
par Kate Abnett, Olesya Astakhova et Virginia Furness
Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.
BAKOU (Reuters) – Les pays en voie de développement ont besoin d’au moins 1.000 milliards de dollars par an jusqu’à la fin de la décennie pour faire face au changement climatique, ont déclaré des économistes lors du sommet annuel des Nations unies sur le climat (COP29) qui se tient à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan.
Le financement de l’action contre le changement climatique est au coeur des négociations de la COP29 et un succès du sommet sera jugé sur la capacité des nations à s’accorder sur le montant que les pays les plus riches, les banques de développement et le secteur privé devront fournir annuellement aux pays en voie de développement pour se protéger des conditions météorologiques extrêmes et pour passer à des énergies plus « vertes ».
L’objectif de financement précédent, qui était de 100 milliards de dollars par an et qui expiera en 2025, a été atteint avec deux ans de retard en 2022, a indiqué en mai l’OCDE. La majeure partie de cette somme a été versée sous forme de prêts plutôt que de subventions, ce que les pays bénéficiaires disent vouloir changer.
Les experts, qui font partie d’un groupe indépendant de haut niveau sur le financement de la lutte contre le changement climatique, ont affirmé que l’objectif annuel devrait être porté à 1.300 milliards de dollars par an d’ici 2035 si les pays échouent à agir dans l’immédiat.
« Tout déficit d’investissement avant 2030 exercera une pression supplémentaire sur les années suivantes, créant un chemin plus escarpé et potentiellement plus coûteux vers la stabilité climatique », indique le rapport des experts.
« Moins le monde en fait aujourd’hui, plus nous devrons investir plus tard ».
Si le texte sur le financement doit encore être discuté et modifié par les négociateurs de la COP29, la conclusion d’un accord est rendue difficile par la réticence de nombreux gouvernements occidentaux – tenus de contribuer depuis l’accord de Paris sur le climat de 2015 – à apporter davantage à moins que d’autres pays, dont la Chine, n’acceptent de les rejoindre.
Le retrait probable des États-Unis de tout futur accord de financement sur le climat après la réélection de Donald Trump pèse également sur les discussions, augmentant la pression sur les délégués de la COP29 pour trouver d’autres moyens de garantir les fonds nécessaires.
(Reportage Kate Abnett, Olesya Astakhova, Virginia Furness, Valerie Volcovici et Nailia Bagirova ; rédigé par Simon Jessop et William James; version française Etienne Breban ; édité par Blandine Hénault)