Climat : Les engagements en matière d’émissions encore loin des objectifs de Paris, selon l’Onu
SINGAPOUR (Reuters) – Les engagements des pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont encore loin d’être suffisants pour limiter le réchauffement de la planète, ont alerté lundi les Nations unies, à l’approche de la COP29 qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan en novembre.
« Les Contributions déterminées au niveau national (CDN) déjà soumises par les pays aux Nations unies sont suffisantes pour réduire les émissions mondiales de 2,6% entre 2019 et 2030, contre 2% l’année dernière, a déclaré la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dans son évaluation annuelle.
Ces plans sont cependant loin d’être suffisants pour atteindre en 2030 une réduction de 43% des émissions de gaz à effet de serre que les scientifiques estiment nécessaire pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux pré-industriels, a averti la CCNUCC.
Dans le cadre de leurs obligations au titre de l’accord de Paris, les pays doivent présenter de nouveaux plans nationaux avant la date limite de février 2025, et les conclusions du rapport devraient marquer un « tournant », a déclaré Simon Stiell, Secrétaire exécutif de la CCNUCC.
« Les plans nationaux actuels sur le climat sont loin d’être suffisants pour empêcher le réchauffement climatique de paralyser toutes les économies et de détruire des milliards de vies et de moyens de subsistance dans tous les pays », a-t-il déclaré.
Le succès des négociations sur le climat de la COP29, qui débuteront dans deux semaines à Bakou pourrait être déterminant pour convaincre les pays de prendre des engagements plus ambitieux et de les mettre en oeuvre.
Près de 200 pays y discuteront des détails d’un nouveau système d’échange de quotas d’émission dans le monde ainsi que d’une enveloppe financière annuelle de 100 milliards de dollars destinée à aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs en matière de climat.
Dans un rapport distinct, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a déclaré lundi que les gaz à effet de serre s’étaient accumulés dans l’atmosphère « plus rapidement qu’à n’importe quel moment de l’existence humaine » au cours des deux dernières décennies.
Les concentrations de dioxyde de carbone ont atteint un nouveau record de 420 parties par million (ppm) l’année dernière, soit 2,3 ppm de plus que l’année précédente, et elles ont augmenté de 11,4 % en 20 ans seulement, a-t-elle indiqué dans son bulletin annuel sur les gaz à effet de serre.
(Reportage David Stanway ; version française Diana Mandiá)
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