La France débloque 25 millions d’euros d’aide humanitaire pour Idlib
La France va débloquer une enveloppe de 50 millions d’euros pour l’aide humanitaire en Syrie, dont 25 millions fléchés sur la province d’Idlib, théâtre depuis plusieurs mois d’une offensive du régime syrien et de son allié russe, a annoncé mardi l’Elysée.
« L’offensive menée par le régime et ses alliés a conduit à une catastrophe humanitaire avec près d’un million de personnes qui se trouvent dans une situation de très grande difficulté, dans des conditions hivernales très dures » dans la province d’Idlib, a souligné une source à la présidence française.
« Le président a donc indiqué (…) un renforcement des enveloppes humanitaires qui doivent pouvoir être acheminées aux populations civiles », a-t-elle ajouté à l’issue d’une conférence téléphonique entre Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le passage de l’aide humanitaire aux populations civiles en Syrie est un casse-tête pour les Occidentaux qui se heurtent à l’opposition répétée de la Russie, soutien politique et militaire du régime de Bachar al Assad.
Instauré en 2014, un dispositif permet aux Nations unies et aux ONG d’acheminer des denrées alimentaires et des médicaments en Syrie via des points de passage aux frontières turque, irakienne et jordanienne.
Mais ce dispositif a été considérablement réduit en janvier à deux points de passage avec la Turquie pour six mois contre quatre points de passage actés pour un an précédemment, un compromis obtenu à l’arraché pour éviter un veto russe qui aurait privé d’aide alimentaire les quelque 4 millions d’habitants de la province d’Idlib.
« Il y a besoin de garantir un accès sûr et effectif des agences onusiennes aux populations civiles », insiste-t-on à l’Elysée. « Il y a une vraie action à mener au Conseil de sécurité des Nations unies pour s’assurer que le mécanisme d’aide humanitaire transfrontières soit pérennisé. »
Le conflit syrien a commencé en mars 2011 sous la forme d’une contestation pacifique et s’est transformé, sous l’effet de la répression du régime, en rébellion armée rejointe par la suite par des groupes djihadistes. La guerre a fait plus de 380.000 morts.
Mi-février, le président Bachar al Assad a estimé que les récentes avancées des forces gouvernementales à Alep et à Idlib, dernière poche de résistance des rebelles, étaient un prélude à la « défaite finale » des opposants à son régime.
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