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International Crisis Group fustige l’armée tchadienne, le gouvernement contre-attaque

International Crisis Group a rendu public, le 22 janvier 2021, son rapport Afrique n°298, intitulé « les défis de l’armée tchadienne ». Il propose un diagnostic de la Grande Muette tchadienne et avance quelques recommandations pour soutenir son fonctionnement.

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Trois jours après cette publication, le gouvernement tchadien rejette en bloc ce rapport par la voix de son ministre en charge des Armées, le général Mahamat Abali Salah.

Les principales conclusions du rapport d’International Crisis Group se déclinent en trois points. D’abord, le document indique « l’armée tchadienne, souvent sollicitée par ses voisins et les partenaires occidentaux, est une pièce maitresse du dispositif contre le terrorisme au Sahel. Mais sa cohésion générale est faible, les tensions communautaires et les problèmes d’indiscipline y sont récurrents et, plus récemment, de nouvelles dissensions ont émergé en son sein. »

Le rapport souligne, ensuite, que « la question de l’armée se pose avec davantage d’acuité aujourd’hui, car le Tchad va traverser une période d’incertitude, avec à court terme une élection présidentielle organisée en 2021 dans un climat social tendu et, à moyen ou long terme, des risques de succession violente si le président devait quitter le pouvoir. »

Enfin, International Crisis Group soutient que « les autorités tchadiennes, appuyées par leurs partenaires internationaux, devraient rendre l’armée plus représentative et plus professionnelle, répondre aux mécontentements qui s’expriment et permettre un débat public sur le futur de l’armée nationale. Enfin, des garde-fous doivent être soutenus par les partenaires du Tchad pour décourager d’éventuelles violences en cas de vacance du pouvoir. »

D’emblée, aucun des éléments de contenu de ce rapport n’emporte l’adhésion des autorités tchadiennes. Selon le ministre tchadien en charge des Armées, le général de corps d’armée Mahamat Abali Salah, « il est évident que le rapport vise d’autres desseins que d’analyser les défis réels auxquels notre armée est confrontée », surtout que « ses faiblesses, tant dans la forme que sur le fond, sont nombreuses, au-delà de ses multiples incohérences quant à ses sources d’information. »

Face au rapport d’International Crisis Group, le ministre s’interroge. « Comment est-il possible d’analyser les forces et les faiblesses d’une armée sans tenir compte de ses effectifs, des caractéristiques propres, de sa population d’officiers, de sous-officiers et de militaires de rang ? Comment est-il possible de faire de telles analyses sans tenir compte des différentes missions et du budget des armées, le nombre et types de ses matériels et équipements ? »

Il ne comprend pas, non plus, pourquoi « le rapport ne fait pas une évaluation sérieuse et précise, ni des missions effectuées par les contingents tchadiens projetés en opération extérieure sous l’égide de l’ONU ou des organisations régionales et sous-régionales, ni des menaces multiformes auxquelles le Tchad fait face tant au Sahel qu’à ses propres frontières. »

Le ministre tchadien des Armées en arrive à une conclusion. « De par ses sources d’information, le rapport d’International Crisis Group n’a rien d’un exemple d’analyse rigoureuse et impartiale des faits réels, vérifiables et des données solides susceptibles d’expliquer l’histoire ou de comprendre les défis auxquels l’armée est confrontée. »

Pour Mahamat Abali Salah, « il s’agit plutôt d’un rapport tronqué, partial et tendancieux, dont le seul objectif apparent est de relayer et accréditer des éléments de langage développés régulièrement depuis plusieurs années par une certaine opposition politique ou par les groupes armés parfois engagés comme des mercenaires dans des pays étrangers. »

Yamingué Bétinbaye

Docteur en géographie

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