Au moins 13 civils sont morts hier lors d’une attaque d’hommes armés au centre du pays
Au moins 13 civils ont été tués et trois autres blessés lors d’une attaque d’hommes armés contre le village de Kani-Bonzon au centre du Mali, ont indiqué hier vendredi des témoignages concordants relayés par plusieurs médias locaux.
Découvrez l'interview de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime
FAITES UN DON POUR SOUTENIR NOTRE CHAÎNESelon les témoins, cette attaque a eu lieu jeudi après-midi. Dans une vidéo postée par un site d’information, on entend des crépitements d’armes automatiques et les cris « Allah Akbar » (Dieu est grand) alors que le village est en feu.
Cette attaque et son bilan provisoire ont été confirmés à la presse par le président du Conseil du cercle de Bankass, Amadou Yaro, selon qui le gouverneur de la région s’est rendu sur place dans la nuit pour soutenir les populations civiles ayant été victimes de « cette attaque barbare ».
« C’est horrible ce que nous venons de voir. C’est une attaque lâche, barbare et inhumaine qui a visé ce village entièrement incendié avec des motos calcinées, des greniers réduits en cendres », a déploré M. Yaro.
Un élu local de Bandiagara ayant requis l’anonymat a confié que cette attaque était prévisible dans la mesure où « 9 des 12 communes du cercle de Bankass ont fait allégeance aux terroristes. Ce qui expose à leur répression les autres communes qui n’ont pas fait ce choix. Et Kani-Bonzon fait partie de l’une de ces communes qui n’ont pas fait allégeance ».
La population de la ville de Bandiagara, dont dépend le village ciblé, a massivement manifesté vendredi pour dénoncer cette attaque et apporter leur soutien aux civils éprouvés. Le Collectif des associations des jeunes du « Pays Dogon » a profité de l’occasion pour exiger des autorités de transition la reprise en main de la sécurisation des hommes et de leurs biens.
Depuis 2012, le Mali est en proie à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
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