Jean-Pierre Amougou Belinga inculpé pour « complicité de torture avec aide » après le meurtre de Martinez Zogo
Le célèbre homme d’affaires camerounais Jean-Pierre Amougou Belinga, qui est soupçonné d’être impliqué dans le meurtre en janvier du journaliste Martinez Zogo, a été inculpé pour « complicité de torture par aide », a déclaré samedi une porte-parole du groupe de presse L’Anecdote.
Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]
Jean-Pierre Amougou Belinga a été transféré d’un centre de détention et officiellement placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui, dans la capitale Yaoundé, samedi, a indiqué dans un communiqué Inès Arielle Zamo Belinga, cheffe de la communication du groupe de presse L’Anecdote.
« Il y est placé pour ‘complicité de torture par aide' », peut-on lire dans le communiqué. « Les avocats prennent le relais », a ajouté la porte-parole, sans donner plus de détails.
Le ministère de la Justice n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.
Martinez Zogo, directeur de la station de radio privée Amplitude FM, a été enlevé le 17 janvier par des inconnus après avoir tenté d’entrer dans un poste de police pour échapper à ses agresseurs.
Son corps mutilé a été retrouvé le 22 janvier, près de Yaoundé.
L’affaire a ébranlé le pays, certains responsables du gouvernement et de la sécurité ayant été cités par les médias comme suspects.
En janvier, le bureau du président a déclaré que plusieurs suspects avaient été arrêtés, mais n’a donné aucun détail.
Martinez Zogo avait récemment présenté un reportage sur une affaire de détournement de fonds présumé, impliquant un média ayant des liens avec le gouvernement et appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga.
Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance des médias, a exhorté les autorités camerounaises à faire preuve de transparence dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Martinez Zogo, et sur la mort en détention du journaliste Samuel Ebuwe Ajiekia en 2019.
(Rédigé par Alessandra Prentice ; Version française Kate Entringer)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.