Cameroun : la CDHC condamne la recrudescence des atteintes à la dignité des personnes sur les réseaux sociaux
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Des vidéos circulant sur la toile depuis quelques semaines présentant, sans leur consentement, des personnes dénudées et violentées dans les espaces privés font l’objet d’un communiqué de presse de la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC).
Face à une série des vidéos violant les intimités des personnes sur les réseaux sociaux, notamment, Whatsapp, la Commission des droits de l’homme du Cameroun, exprime son indignation et sa consternation. Elle rappelle, à cet effet, quelques dispositions de la constitution et quelques instruments juridiques relatifs respect des droits et libertés individuelles. « La CDHC condamne avec force la capture et la diffusion à travers les réseaux sociaux et autres plateformes numériques, d’images et de vidéos indécentes, choquantes ou violentes, qui portent gravement atteinte à la dignité humaine, au droit de la vie privée, au droit à l’intégrité physique ou morale, au droit à l’image, à la présomption de l’innocence, à la pudeur et la morale publique, ainsi qu’aux bonnes mœurs », peut-on lire dans le communiqué de presse publié le 07 juillet 2021.
Tout en félicitant la prompte réaction des services compétents du Ministère de la défense qui a ouvert une enquête à la suite de la publication de certaines vidéos impliquant les agents des Forces de maintien de l’ordre (FMO), la CDHC « encourage toutes les autorités à instruire ou à poursuivre les enquêtes afin que les responsabilités soient établies, les suspects traduits devant les juridictions compétentes et les sanctions prises conformément aux dispositions légales en vigueur ».
Parents et populations interpellés
Par ailleurs, la Commission invite les parents, entant que « responsables au premier chef de l’éducation des enfants conformément aux dispositions de l’article 20 de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, à faire davantage preuve de rigueur et à redoubler de vigilance dans l’encadrement de leur progéniture ». Ce, « à leur inculquant des valeurs susceptibles de leur permettre de contribuer efficacement au bien-être moral de la société toute entière ».
Aux populations, il est demandé « à faire usage responsable de nouvelles technologies de l’information et de la communication et ne pas produire, diffuser ou relayer des images, des textes, des vidéos et autres contenus qui peuvent porter atteinte à la dignité humaine, à la vie privée, à l’intégrité physique et morale, à la moralité publique et aux bonnes mœurs ».
Pour mémoire, le phénomène de groupes WhatsApp pornographiques qui prend de l’ampleur est devenu sujet à une traque de la part des FMO qui font immixtion dans les domiciles privés et violent, entre autre, les droits à la vie privée, à la moralité publique, etc.