Cameroun : des institutions scolaires et universitaires crachent sur la loi régissant la publicité à Yaoundé
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.A quelques semaines des rentrées, des banderoles et affiches publicitaires fleurissent à Yaoundé au mépris de la réglementation en vigueur.
Dans un contexte où les rentrées avancent à grand pas, l’affichage sur la voie publique a un autre visage. Des écoles et instituts privés ont décidé de passer à l’offensive à travers le matraquage publicitaire. Des affiches de différentes tailles et banderoles sont perceptibles le long des routes et sur la place publique, en violation de la loi sur la publicité dans le pays.
Cependant, la réglementation en vigueur en cette matière est formelle. La loi du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun, en son article 40, alinéas 3 précise que « Sont également soumises à des restrictions dont les modalités sont fixées par voie réglementaire, les publicités en faveur des établissements scolaires et des institutions universitaires ».
Par ailleurs, selon la même loi, la violation n’est pas tolérée. Le législateur a bel et bien prévu des sanctions mais qui, malheureusement sont lettres mortes. Toutefois, il convient de savoir qu’en cas de violation, les intéressés doivent payer une amende de 1 million de FCFA comme l’indique le décret ministériel: « Ces pratiques sont prohibées et constituent une violation flagrante des dispositions de la loi n°2006/018 du 29 décembre 2006 sur la publicité des établissements académiques. L’article 63 alinéas 1 et 2 punit d’une amende de 1 million de FCFA. ».
Mépris et Affront
C’est le lieu d’indiquer que malgré le rappel à l’ordre lancé par le ministère de tutelle, les institutions universitaires privées ont opté de faire la sourde oreille. En effet, dans un communiqué du 12 août 2011, Issa Tchiroma Bakary, Ministre de la Communication à cette époque, avait rappelé ces dispositions. Il avait signifié aux collèges et universités, aux médias publiques et privés ainsi qu’aux différents annonceurs qui font la publicité des institutions académiques, que cette activité était illégale.
Au lieu de s’ajuster, les institutions scolaires et universitaires ont choisi de prendre à la légère cette mise en garde. Les régis de publicité, de leur côté, s’étaient contentés, à cette époque, de réclamer tout simplement le texte d’application de cette loi. Tout compte fait, la publicité sur les écoles et institutions d’enseignement supérieur, dans la plupart des cas, truffée de mensonges poursuit son bonhomme de chemin.