Cameroun : des élèves se livrant à des pratiques sexuelles après avoir consommé la drogue ont été interpellés à Yaoundé et remis à la justice
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Des élèves du lycée bilingue d’Ekounou et du Centre éducatif Le Bon berger ont été interpellés par la Police pour s’être livrés à une partouze après avoir consommé la drogue. Après leur déferrement devant le parquet du tribunal de première instance d’Ekounou, les garçons qui étaient tous majeurs sont soumis à une instruction judiciaire, tandis que les filles, encore mineures, ont été relâchées mais risquent d’être exclues de leur établissement.
Les éléments de commissariat du 14ème arrondissement ont interpellé, le 12 mars 2021, 8 élèves de sexe féminin du lycée bilingue d’Ekounou et 7 autres du sexe masculin du Centre éducatif Bon berger au quartier Ekié, au lieu-dit Femme métisse à Ekounou. « Ces jeunes avaient l’habitude de déserter les cours pour aller consommer la drogue et se livrer aux séances de partouze chez l’un de leur camarade. Avant de commencer les partouzes, les filles préparaient d’abord, les hommes achetaient de la boisson et de la drogue. Nous avons eu l’information par un voisin du quartier qui a commencé à observer les scènes de délinquance de la part de ces jeunes », a expliqué à la presse, un policier du commissariat du 14ème arrondissement à Yaoundé.
Après avoir été entendus, les filles dont l’âge varie entre 13 et 16 ans ont été libérées après les auditions faites en présence de leurs parents. Toutefois, si elles vont sans aucun doute échapper à la justice, le lycée Bilingue d’Ekounou n’a pas l’intention de les garder au sein de ses effectifs. « Ce sont les filles que nous avons reconnues dans la vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux. Il est question qu’on les exploite pour nous dire comment elles font chaque fois pour fuir les classes et aller se livrer aux séances de partouze. Elles sont encore mineures en plus, elles ne nient pas les faits qui leur sont reprochés. Nous comptons tenir un conseil de discipline pour examiner ce cas dans les prochaines heures parce que le phénomène de délinquance juvénile dans nos établissements scolaires prend les proportions inquiétantes », a renseigné un des responsables du lycée bilingue d’Ekounou.
Instruction judicaire pour les garçons
Cependant, les garçons du Centre éducatif Le Bon Berger vont payer un lourd tribut. Reconnus comme majeurs à l’issue de leur audition, ces derniers ont été déférés dans la foulée au Tribunal de première instance d’Ekounou. D’après des informations relayées par la CRTV, les mis en cause feront l’objet d’une information judiciaire pour des accusations de détournement et corruption de mineurs, détention et consommation illicite de drogue et défaut de carte d’identité.
Soulignons qu’au commissariat du 14ème arrondissement à Ekounou, ce n’est pas la première fois que ce genre de comportement soit signalé dans les établissements scolaires de cet arrondissement. « Nous sommes chaque fois très sollicités ici pour aller intervenir. La délinquance juvénile s’aggrave dans notre ville avec les comportements tels que la consommation de la drogue, l’agression des enseignants. Les parents ne doivent pas laisser l’éducation de leurs enfants uniquement aux enseignants », a soutenu devant la presse, un commissaire de police en service au commissariat du 14ème.