Assemblée Nationale et Sénat : les défis de la prochaine session parlementaire
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Les deux chambres parlementaires ont été convoqué par leurs présidents pour le début de la deuxième session parlementaire de l’année législative en cours. Une session aux enjeux et défis majeurs pour les députés et sénateurs.
Le mardi 07 Juin 2022, les députés et sénateurs vont reprendre le chemin des hémicycles à la faveur de la lecture des arrêtés portants convocation des deux chambres signés par les présidents Cabaye Yeguie Djibril et Marcel Niat Njifenji.
Pendant un mois , les parlementaires vont s’adonner au vote des lois et au contrôle de l’action gouvernementale.
Une session qui va s’ouvrir dans un contexte marqué par la persistance de la vie chère et la hausse des prix des produits alimentaires. Un environnement difficile qui perdure depuis le début de l’année et provoque un mal être auprès des populations , premières victimes de cette situation.
Des difficultés renforcées par les problèmes d’approvisionnement de blé, de carburant, de ciment et autres produits importés notamment en raison de la crise Ukrainienne.
Le début de résolution des revendications des enseignants en grève depuis février 2022, la question de l’expropriation des terres du côté de Dikolo dans la région du littoral, l’affaire de corruption dans laquelle la société Glencore reconnaît avoir versé près de 7 milliards de FCFA à des hauts responsables de la société nationale d’hydrocarbures et de la SONARA, les enlèvements et assassinats qui continuent dans les régions du Nord-ouest, du Sud Ouest et de l’Extrême-Nord du fait de la crise anglophone et de la nébuleuse Boko-Haram vont tenir en haleine les parlementaires.
A cela , il faut ajouter la situation économique et financière du pays qui pousse inéluctablement à revoir le budget de l’exercice en cours. Chiffrée à 11 456 milliards de FCFA en mars 2021, la dette du pays est en nette augmentation de 0,8% par rapport au trimestre précédent. Un récent emprunt obligataire lancé par le ministère des finances a permis de lever une somme de 235 milliards de FCFA.
Comme en pleine pandémie de la Covid-19 en 2020, les parlementaires peuvent opérer des réajustements sur la loi de finance de l’exercice en cours. Un budget dont l’exécution est à mi-parcours et dont la mise en œuvre peut faire l’objet d’un contrôle auprès du gouvernement par les députés et les sénateurs.
Autant de points qui pourront être à l’ordre du jour de la conférence de présidents et fonder les enjeux d’une session qui s’annonce riche au vu de l’actualité.