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Au Tchad, le référendum n’a pas mobilisé beaucoup d’électeurs

Le référendum constitutionnel du 17 décembre 2023 au Tchad s’est déroulé dans le calme, mais les bureaux de vote sont restés quasiment vides durant toute la journée à N’Djaména et dans la plupart des grandes villes, notamment au sud du pays.

Après avoir exercé son droit de vote à N’Djaména en début de matinée, le Président de la transition, Mahamat Idriss Deby a souligné que ce référendum constitue « un grand pas pour le retour ordonné à l’ordre constitutionnel ». Il a ensuite « appelé les compatriotes à venir voter massivement ». Un appel presque inaudible.

En effet, à environ 500 kilomètres au sud de N’Djaména, dans la ville de Moundou, jusqu’à 11 heures du matin, soit 5 heures après l’ouverture officielle des bureaux de vote, les 9 bureaux installés dans les locaux de l’école primaire du quartier populaire de Djarabé sont pratiquement déserts. A 14 heures, le constat est le même à l’école primaire de Dombao qui abrite une dizaine de bureaux de vote.

« Même les délégués des partis politiques qui ont battu campagne sont absents » comme l’a observé le vice-président de l’un des bureaux de vote de l’école primaire de Djarabé. Exception faite du « Bloc fédéral », l’une des rares formations politiques dont quelques délégués sont présents dans les bureaux de vote.

Certaines personnes ont voté sans la carte d’électeur!

Dans certains bureaux de vote, des personnes sans carte d’électeur ont été autorisées à voter sur présentation de la carte d’identité nationale. « Ce sont les responsables de la CONOREC qui ont dit ça hier à la radio ! », argumente le président d’un bureau de vote. La CONOREC, c’est la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel. Cette décision est sûrement destinée à prévenir une faible participation, au regard du constat que beaucoup de citoyens n’ont pas retiré leurs cartes d’électeur.

Certains citoyens accordent tout simplement peu d’intérêt à ce scrutin référendaire du 17 décembre 2023. Un jeune chauffeur de mototaxi explique d’ailleurs pourquoi il a refusé d’aller voter. « Nous sommes confrontés à la pénurie de carburant, la vie est chère, l’école est à l’arrêt à cause de la grève des enseignants. Je pense que c’est tout cela qui devrait préoccuper les dirigeants de ce pays et non pas un vote dont les vrais résultats ne seront jamais connus ! » Un avis qui montre sans doute le déphasage entre l’offre des acteurs politiques et les centres d’intérêt de la population.

Dans l’ensemble, à part quelques témoignages collectés dans l’extrême sud du pays, en l’occurrence dans le canton Bessao, province du Logone Oriental, par exemple où les électeurs de certains villages ont refusé de voter par ce qu’il n’y a pas de bulletins « non » dans les bureaux de vote, le référendum s’est globalement déroulé dans le calme à travers le pays.

La date initiale de la proclamation des résultats provisoires fixée au 26 décembre 2023 par la CONOREC a été avancée au 24 décembre et la Cour suprême statuera sur les résultats définitifs le 28 décembre prochain. D’ores et déjà, le Président de la transition a promis qu’il veillera « personnellement à ce que le choix souverain du peuple tchadien soit respecté ».

"Sur les traces des dernières guerres de Religion", tel est le thème d'un colloque de trois jours pour tout comprendre sur la guerre des religions à La Rochelle.

Découvrez l'interview accordée à la chaîne Chrétiens TV par Joseph Moussio, responsable de louange de l'église Impact Centre Chrétien.

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