Un moratoire sur l’éolien serait une « erreur majeure », dit la directrice générale d’Engie
PARIS (Reuters) – Déclarer un moratoire sur le développement de l’énergie éolienne en France serait une erreur majeure en raison de sa contribution à la décarbonation de l’économie, a estimé samedi la directrice générale d’Engie, alors que plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont enfourché ce cheval de bataille.
Xavier Bertrand, l’un des candidats pour représenter la droite à l’élection de 2022, est partisan d’un moratoire sur les éoliennes, dont l’implantation fait parfois l’objet de vives controverses au niveau local.
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, demande quand à elle l’arrêt des constructions et le démantèlement du parc existant.
« Il est à mon avis extrêmement dangereux de vouloir faire un moratoire sur l’éolien aujourd’hui en France. Je pense que ce serait une erreur majeure pour le destin décarboné de la France », a déclaré Catherine McGregor, directrice générale d’Engie sur France Inter.
« Si on veut décarboner la France à l’horizon 2050 il va falloir développer des nouvelles capacités d’énergies renouvelables, du solaire et de l’éolien, et pour l’éolien à peu près au même rythme qu’aujourd’hui », a-t-elle ajouté alors que s’ouvre dimanche à Glasgow, en Ecosse la COP26 sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Le gouvernement français a annoncé le 12 octobre dernier un plan d’investissement de 30 milliards d’euros sur cinq ans, dont une partie substantielle sera consacrée aux énergies renouvelables.
« L’éolien est un scandale français. Les éoliennes nous coûtent très cher, défigurent nos paysages et font augmenter la facture d’électricité des Français. Je suis farouchement opposé au développement anarchique de l’éolien », a déclaré il y a quelques jours Xavier Bertrand sur son compte Twitter.
(Reportage Jean-Michel Bélot)
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