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Ukraine : La Russie expulse six diplomates britanniques

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par Andrew Osborn

(Reuters) – Les services de renseignement russes ont annoncé vendredi avoir révoqué l’accréditation de six diplomates britanniques à Moscou, les accusant d’espionnage dans un contexte de tensions avec Londres.

Le Kremlin dénonce le soutien britannique à l’utilisation éventuelle par l’Ukraine de missiles à longue portée contre des cibles en Russie.

La Russie a annoncé ces expulsions quelques heures avant des discussions à Washington entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président américain Joe Biden, considérées comme une étape cruciale pour obtenir le feu vert des États-Unis à l’utilisation de missiles à longue portée sur le territoire russe, ce que le président ukrainien Volodimir Zelensky réclame depuis des mois.

Le Royaume-Uni a qualifié de « totalement infondées » les accusations portées contre ses diplomates, affirmant qu’il s’agit d’une mesure de rétorsion après que Londres a expulsé l’attaché de défense russe et retiré le statut diplomatique à plusieurs propriétés russes en mai.

Le président Vladimir Poutine a averti jeudi que les pays de l’Otan seraient de facto en guerre contre la Russie s’ils autorisaient l’Ukraine à attaquer le territoire russe avec des missiles de longue portée fournis par les Occidentaux. Une accusation de « cobelligérance » régulièrement portée par Moscou qui n’est pas juridiquement fondée à ce stade.

Selon trois sources occidentales, Washington et Londres considèrent la livraison de missiles balistiques par l’Iran à la Russie, démentie par Moscou et Téhéran, comme une escalade du conflit à même d’accélérer les discussions sur l’utilisation par l’Ukraine de missiles à longue portée.

Selon le New York Times, qui cite des responsables européens, le gouvernement américain semble prêt à approuver l’utilisation par l’Ukraine de missiles à longue portée contre des cibles en Russie, à condition que les armes ne soient pas celles fournies par les États-Unis.

Une source occidentale a déclaré qu’une décision sur les missiles pourrait être prise lors de l’Assemblée générale des Nations unies, qui débute le 24 septembre prochain.

« DES SIGNES D’ESPIONNAGE »

Le FSB, successeur du KGB soviétique, a déclaré vendredi disposer de documents montrant qu’un département du ministère britannique des Affaires étrangères chargé de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale coordonnait ce qu’il a appelé « l’escalade politique et militaire » et était chargé d’assurer la défaite stratégique de la Russie.

« Les faits révélés permettent de considérer que les activités des diplomates britanniques envoyés à Moscou (…) menacent la sécurité de la Fédération de Russie », a déclaré le FSB dans un communiqué, ajoutant avoir mis fin à l’accréditation de six membres de l’ambassade britannique à Moscou, dont les actions présentaient « des signes d’espionnage et de sabotage ».

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que les activités de l’ambassade britannique à Moscou allaient bien au-delà des conventions diplomatiques de Vienne sur les relations diplomatiques.

« Plus important encore, il ne s’agit pas seulement d’une question de formalités et de non-respect des activités déclarées, mais d’actions subversives visant à nuire à notre peuple », a-t-elle déclaré sur Telegram.

(Reportage Reuters, avec la contribution de William James et Elizabeth Piper à Londres ; rédigé par Andrew Osborn, version française Diana Mandiá, édité par Sophie Louet)

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