Tennis/Roland-Garros : Simon, le nouvel oeil français du staff de Medvedev
par Vincent Daheron
PARIS (Reuters) – Après 17 participations dans le tableau principal en tant que joueur, le Français Gilles Simon dispute cette année son premier Roland-Garros dans le rôle d’entraîneur auprès de Daniil Medvedev dont il a intégré le staff en février dernier.
Retraité depuis novembre 2022, l’ancien sixième joueur mondial, en 2009, s’assoira lundi dans la tribune réservée au clan de Daniil Medvedev lors de son huitième de finale face à l’Australien Alex de Minaur, auprès d’un autre Tricolore, Gilles Cervara, entraîneur du Russe depuis 2017.
Gilles Simon, 39 ans, a rejoint l’encadrement du cinquième joueur mondial à partir du tournoi de Dubaï cet hiver à la suite de la volonté de Gilles Cervara de moins voyager dans l’année auprès de son protégé.
« J’ai pensé à Gilles (Simon), parce qu’il savait comment jouer contre moi. C’est un fait, je détestais l’affronter, parce que lorsque j’étais sur le court, il savait ce que j’allais faire », expliquait en mars Daniil Medvedev au Masters 1000 d’Indian Wells, une dizaine de jours après le début de leur collaboration.
« Il savait comment me battre, ce qui n’est pas une chose facile. C’est la première chose, il peut me dire comment il faisait, et on peut travailler là-dessus. »
En quatre confrontations entre les deux hommes, Gilles Simon n’a perdu qu’une seule fois contre son nouvel élève, qui parle parfaitement français après s’être entraîné à Cannes de 2014 à 2020.
Celui qui détient 14 titres individuels et deux quarts de finale en Grand Chelem, à l’Open d’Australie 2009 et à Wimbledon 2015, a toujours été loué pour sa science du jeu pendant ses vingt années de carrière professionnelle.
« Gilles (Simon) peut expliquer avec des mots pourquoi il a vu telle chose sur le court. C’est très fort, peu de joueurs peuvent le faire », poursuivait Daniil Medvedev.
« Si vous me demandez pourquoi j’ai fait un très bon service, puis un service vraiment dehors, je vous répondrai que je ne sais pas, que c’est une question de chance. Lui peut essayer de l’expliquer, donc c’est vraiment intéressant. »
Lors de ce Roland-Garros 2024, l’ex-numéro un mondial (en 2022) est revenu plus en profondeur sur ce que lui apporte Gilles Simon au quotidien, au-delà du soutien du public local qui appréciait le joueur au mental d’acier.
« Il a une mentalité de gagnant, c’est très important pour moi. On le sent, c’est quelque chose qui se dégage chez lui », a-t-il expliqué samedi en conférence de presse, après son succès sur le Tchèque Tomas Machac au troisième tour (7-6, 7-5, 1-6, 6-4).
« Il ne peut pas changer mon jeu mais il y a des détails techniques et tactiques que l’on essaie d’ajuster. »
« Parfois, au cours du match ou après le match, on discute de ce que j’aurais pu faire mieux ou pas, de certains coups, de certaines décisions tactiques que j’ai prises », a-t-il poursuivi. « Pour tout vous dire, il n’y a rien de révolutionnaire au sujet de ce travail, mais c’est un travail essentiel. »
Finaliste des deux derniers tournois du Grand Chelem, Daniil Medvedev tentera de se qualifier pour la deuxième fois en quarts de finale de Roland-Garros après 2021, son meilleur résultat jusqu’ici sur la terre battue parisienne.
(Reportage de Vincent Daheron)
Faites un don au Journal Chrétien avant le 31 décembre et bénéficiez de 66% de déduction fiscale
