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Premiers remous à gauche au lendemain des législatives

PARIS (Reuters) – Jean-Luc Mélenchon a provoqué lundi les premières fissures au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) en proposant la formation d’un seul et unique groupe à l’Assemblée nationale, qui constituerait ainsi la première force d’opposition face au puissant groupe du Rassemblement national.

Un appel à l’union aussitôt rejeté par ses partenaires.

La Nupes, issue de l’accord entre La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et Europe Ecologie-Les Verts, a remporté 131 sièges à la chambre basse, selon les résultats du ministère de l’Intérieur, dont 72 pour LFI, qui s’assure ainsi une position de force. Le RN dispose de 89 élus, ce qui en fait le premier groupe d’opposition.

Lors de la création de cette alliance de gauche inédite, sous l’égide du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, les diverses sensibilités étaient convenues de fonctionner à l’Assemblée dans la configuration d’un intergroupe, chacune conservant la possibilité de créer un groupe (15 élus minimum) ainsi que sa liberté de vote sur les points de désaccord, comme le nucléaire.

« La Nupes devrait se constituer comme un seul et unique groupe. De manière à ce qu’aucune discussion possible, il soit établi qui mène l’opposition dans le pays », a déclaré Jean-Luc Mélenchon à la presse.

« C’est un élément de clarification qui s’impose dans le chaos qui s’annonce », a-t-il ajouté, précisant qu’il ne s’agissait ni d’une « fusion » ni d’une « injonction ».

La députée Nupes-LFI Clémentine Autain a abondé sur Twitter, expliquant que « face à la percée de l’extrême droite (…), former un seul groupe Nupes dans le respect des sensibilités qui la composent permettrait d’envoyer un signal fort et de préparer l’avenir ».

La présidente sortante du groupe socialiste à l’Assemblée, Valérie Rabault, a signifié son refus sur Twitter.

« La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l’Assemblée nationale. (…) Vouloir supprimer cette diversité est une erreur », écrit-elle.

Communistes et écologistes ont également opposé une fin de non-recevoir à LFI, rappelant l’accord initial : un groupe chacun, un intergroupe pour les positions communes.

Jean-Luc Mélenchon a tenté par la suite de clarifier sa position sur Twitter.

« Je n’ai pas proposé la dissolution des partis mais la formation d’un groupe parlementaire commun. Chacun pourra bien sûr constituer une délégation distincte à l’Assemblée nationale comme nous le faisons déjà chacun au Parlement européen ».

(Rédigé par Matthieu Protard et Sophie Louet, édité par Marc Angrand)

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