Poutine dit vouloir réfléchir à la façon d’arrêter la « tragédie » en Ukraine
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVpar Guy Faulconbridge et Vladimir Soldatkin
MOSCOU (Reuters) – Le président russe Vladimir Poutine a jugé mercredi nécessaire de réfléchir à la manière de mettre fin à la « tragédie » de la guerre en Ukraine, lors de sa première intervention auprès des dirigeants du Groupe des Vingt (G20) depuis le début de l’invasion par la Russie de son voisin ukrainien.
Après les déclarations de certains dirigeants, qui se sont dits choqués par l' »agression » russe en Ukraine, Vladimir Poutine a répondu : « bien sûr, les actions militaires sont toujours une tragédie ».
« Et bien sûr, nous devrions réfléchir à la manière de mettre un terme à cette tragédie », a-t-il ajouté lors du sommet du G20 réuni en visioconférence, précisant que « la Russie n’a jamais refusé les pourparlers de paix avec l’Ukraine ».
Devant les dirigeants du G20, Vladimir Poutine a utilisé le mot « guerre » pour décrire les affrontements en Ukraine alors que la Russie exige habituellement que son offensive, lancée en février 2022, soit qualifiée d' »opération militaire spéciale ».
« Je comprends que cette guerre et la mort de personnes ne peuvent que choquer », a déclaré le président russe, avant de faire un parallèle avec le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
« Et l’extermination de la population civile en Palestine, dans la bande de Gaza aujourd’hui, n’est-elle pas choquante ? », a-t-il interrogé.
Vladimir Poutine, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), n’a pas participé aux précédents sommets du G20 en Inde et en Indonésie, envoyant à sa place son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
En 2020 et 2021, en pleine pandémie de COVID-19, il s’était adressé aux autres dirigeants du G20 depuis Moscou. Il a assisté en personne à un sommet du G20 pour la dernière fois à Osaka, au Japon, en 2019.
(Reportage de Vladimir Soldatkin et Guy Faulconbridge ; Blandine Hénault pour la version française, édité par Bertrand Boucey)