Nouveaux foyers de contamination au Covid-19 en France
L’apparition de nouveaux foyers de contamination au Covid-19 presque partout en France inquiète les Français qui espéraient reprendre une vie normale après le déconfinement.
Alors que la France entame sa deuxième semaine de déconfinement, l’apparition de nouveaux foyers de contamination au coronavirus inquiète la population. Les derniers foyers en date sont ceux identifiés dans le Grand-Est, une région fortement touchée par l’épidémie et toujours classée rouge.
L’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est a indiqué avoir décelé huit nouveaux foyers de contamination au COVID-19 dans la région depuis le 11 mai dernier, notamment dans la Haute-Marne, la Moselle, le Bas-Rhin et la Meuse. La gendarmerie de Sarreguemines (Moselle) où huit militaires ont été testés positifs au COVID-19 figure parmi ses huit nouveaux foyers du Grand-Est, selon les médias locaux.
La pandémie a également touché les commissariats de police, comme celui d’Arras (Hauts-de-France) où au moins deux fonctionnaires ont été testés positifs ainsi que le commissariat central de Lille où trois agents ont été contaminés, selon la préfecture de police.
Les abattoirs français sont également sous haute surveillance après la découverte de plusieurs cas de COVID-19, notamment dans ceux de Saint-Jacut-du-Méné dans les Côtes d’Armor (69 cas positifs), de Fleury-les-Aubrais dans le Loiret (34), ou encore en Vendée (20).
Une enquête a été ouverte pour connaître l’origine de la contamination dans ces abattoirs. « Il faudra voir les conditions dans lesquelles les agents et les personnels se trouvent ensemble, y compris en dehors des chaines de production, voir si les gestes barrières et de distanciation physique ont été appliqués », a déclaré Laurent Habert, directeur général de l’ARS Centre-Val de Loire.
Outre ces foyers épidémiques, plusieurs écoles à peine rouvertes ont été contraintes de fermer à nouveau leurs portes après des cas de COVID-19 détectés parmi le personnel enseignant. Selon le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, 70 écoles ont été fermées pour des cas « avérés ou suspectés » de COVID-19.
Face à ces nouveaux foyers de contamination, les autorités déroulent leur stratégie du « tester, tracer, isoler » pour contenir la propagation du virus. Dans les commissariats, les abattoirs ou les écoles concernés, une campagne de dépistage massive du personnel ainsi que des cas contacts est engagée.
Les tests sérologiques et par prélèvement sont « le cœur de notre stratégie de lutte », a souligné mardi le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon tout annonçant que tous les soignants pourront bénéficier de tests sérologiques dès la semaine prochaine.
Selon les autorités, ces foyers épidémiques ne sont pas synonymes de reprise de l’épidémie. « Il faut attendre la fin de la semaine du 25 mai pour savoir si les contaminations repartent à la hausse. C’est le délai entre l’incubation, les premiers symptômes, les consultations médicales et la collecte d’informations fiables », a affirmé Geneviève Chêne, directrice générale de l’Agence sanitaire Santé publique France, dans un entretien au Parisien publié le mercredi 20 mai.
Au contraire, l’identification de ces foyers « est bon signe ! Cela veut dire que nous sommes capables de les détecter rapidement et mettre en œuvre tout ce qui permet de casser les chaînes de transmission », a-t-elle dit. Selon le dernier bilan annoncé mardi, 28.022 personnes sont décédées du COVID-19 en France, et le nombre de patients en réanimation continue de baisser.