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Les conflits à Gaza et en Ukraine au programme de l’Assemblée générale de l’Onu

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par Michelle Nichols

NATIONS UNIES (Reuters) – Plus de 130 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus la semaine prochaine au siège des Nations unies pour participer à l’Assemblée générale de l’organisation.

Le conflit qui oppose Israël au Hamas dans la bande de Gaza et la guerre en Ukraine devraient dominer les débats mais ni les diplomates ni les analystes ne s’attendent à voir des avancées sur le chemin la paix.

« Les guerres à Gaza, en Ukraine et au Soudan seront les trois points principaux sur lesquels se concentrera l’Assemblée générale. Je ne pense toutefois pas que nous observerons des avancées sur aucun de ces sujets », a dit Richard Gowan, directeur Onu du cercle de réflexion International Crisis Group.

Le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres a déclaré à Reuters la semaine dernière que les guerres à Gaza et en Ukraine étaient « enlisées, sans aucune solution pacifique en vue ».

Les craintes de voir le conflit dans la bande de Gaza s’étendre au Moyen-Orient ont été ravivées après que le Hezbollah libanais a accusé Israël d’être à l’origine de la vague d’explosions survenue mardi et mercredi à travers le Liban. Israël n’a pas commenté ces accusations.

« Il existe un risque important de voir une escalade dramatique au Liban, et tout doit être fait pour éviter une telle chose », a dit mercredi Antonio Guterres.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui accuse de longue date l’Onu d’être anti-Israël, et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas doivent s’exprimer devant l’Assemblée générale de l’Onu le 26 septembre.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky s’adressera le 25 septembre à l’Assemblée générale pour la troisième fois depuis l’invasion de son pays par la Russie, qui sera représentée par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dont le discours est attendu le 28 septembre.

Vladimir Poutine, qui s’est adressé à l’Assemblée générale en visioconférence en 2020 lors de la pandémie, ne s’est pas rendu à New York depuis 2015.

« SPEED DATING » DIPLOMATIQUE

La réunion des dirigeants internationaux qui marque le début de chaque nouvelle session de l’Assemblée générale de l’Onu est souvent considérée comme du « speed dating » diplomatique.

Alors que les dirigeants s’expriment six jours durant au pupitre des Nations unies, des centaines de réunions bilatérales sont organisées en marge de l’Assemblée et des dizaines d’évènements cherchent à attirer l’attention internationale sur les questions d’importances.

La possibilité de voir le républicain Donald Trump remporter l’élection présidentielle américaine du 5 novembre prochain, qui l’oppose à la vice-présidente démocrate Kamala Harris, planera également sur la réunion.

« Tout le monde aura clairement Donald Trump à l’esprit », a estimé Richard Gowan. « Je pense que la principale question qui animera les discussions privées en marge de l’Assemblée générale sera celle de savoir ce que (Donald) Trump fera à l’organisation. »

Lors de sa présidence, Donald Trump avait réduit les fonds alloués aux Nations unies et qualifié l’organisation de faible et d’incompétente.

Des évènements seront par ailleurs organisés en marge de l’Assemblée générale sur les questions de la guerre et de la crise humanitaire au Soudan, sur les efforts à fournir pour aider Haïti à lutter contre la violence des gangs et sur les mesures répressives imposées aux femmes afghanes par les taliban.

Des responsables européens et iraniens se rencontreront aussi la semaine prochaine à New York pour tenter de renouer le dialogue sur le programme nucléaire de Téhéran. Pour l’occasion, le président iranien Massoud Pezeshkian réalisera son premier voyage dans un pays occidental depuis son élection en juillet.

Trois responsables iraniens ont déclaré à Reuters que Massoud Pezeshkian devrait délivrer un message selon lequel « Téhéran est ouvert à la diplomatie » mais sans céder à la pression.

(Avec la contribution de Parisa Hafezi; version française Camille Raynaud, édité par Blandine Hénault)

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