L’école publique doit être un « choix d’adhésion », dit Oudéa-Castera
PARIS (Reuters) – L’école publique doit être un « choix d’adhésion », a plaidé mercredi la ministre de l’Education nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castera, confrontée depuis plusieurs jours à une vive polémique sur la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé.
La ministre avait mis en avant des heures d’absence non remplacées dans l’école publique pour justifier la scolarisation de ses enfants au sein de l’établissement catholique privé Stanislas, dans le VIe arrondissement de Paris, provoquant un tollé auprès des syndicats d’enseignants et d’une partie de la classe politique.
Alors que les appels à la démission se sont multipliés, le président de la République Emmanuel Macron a conforté mardi la ministre à son poste, plaidant « l’indulgence » pour un « propos qui a été maladroit ».
Interrogée mercredi sur France 2, Amélie Oudéa-Castera a réitéré ses excuses et plaidé la bonne foi alors que sa justification sur les heures supplémentaires non remplacées avait été remise en cause.
« Je me suis appuyée avec la plus totale sincérité sur un souvenir et une expérience de maman il y a 15 ans. Les statistiques du rectorat et la parole d’une enseignante me donnent tort. Dont acte ».
A la question de savoir si elle avait envisagé de démissionner, la ministre a reconnu: « Oui, naturellement ».
« J’ai vraiment à coeur que l’école réussisse et la question intérieure, c’est de se dire est-ce que les conditions, les circonstances le permettent ? ».
« J’ai la confiance aujourd’hui du chef de l’Etat et du Premier ministre (…) Moi, tant que je suis là, je suis au travail dans l’intérêt de l’école, aux côtés des enseignants, aux côtés de tout la communauté éducative pour faire réussir l’école », a poursuivi Amélie Oudéa-Castera.
Plaidant pour la liberté de choix des familles entre les enseignements public et privé, Amélie Oudéa-Castera s’est défendue de tout « séparatisme scolaire », considérant comme « une chance dans un pays d’avoir un pluralité de modèles ».
« L’école publique, ce doit être un choix d’adhésion pour tous et non la résultante d’une déception », a déclaré la ministre. « Je veux qu’on mette plus que jamais l’ambition sur l’école publique. »
Lors de sa conférence de presse mardi soir, Emmanuel Macron a érigé l’école comme étant au coeur de la feuille de route du nouveau gouvernement mené par Gabriel Attal, annonçant une possible généralisation d’une tenue tunique en 2026, une refonte de l’instruction civique ou encore l’instauration de cérémonies de remise des diplômes.
(Rédigé par Blandine Hénault)
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