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Le Liban prêt à la mise en oeuvre de la résolution 1701-Mikati

BEYROUTH (Reuters) -Le gouvernement libanais est prêt à mettre en oeuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’Onu, adoptée pour mettre un terme au conflit de 2006 entre Israël et le Hezbollah, en déployant l’armée au sud du Litani, a déclaré lundi le Premier ministre Najib Mikati, qui appelle à la cessation des combats.

« Nous sommes prêts, au Liban, à appliquer la 1701, et dès l’instauration d’un cessez-le-feu, à envoyer l’armée dans la zone au sud du Litani » en coordination avec les casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a dit Najib Mikati.

Le chef du gouvernement libanais s’est notamment entretenu lundi à Beyrouth avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et le président du Parlement, Nabih Berri.

La résolution 1701, adoptée à l’unanimité le 11 août 2006, appelait à la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah, au retrait des forces israéliennes du Liban, au désarmement du Hezbollah et à son retrait de la zone au sud du Litani, fleuve à une trentaine de kilomètres de la frontière libanaise traversant la plaine de la Bekaa et se jetant dans la Méditerranée.

La résolution appelait au déploiement de l’armée libanaise, en lien avec la Finul, dans le Sud-Liban. Mais le Hezbollah a maintenu une présence armée dans cette zone, d’où il pilonne le nord d’Israël.

Les craintes d’une offensive terrestre de Tsahal dans le sud du Liban se renforcent dans le pays à la suite des coups sévères infligés à la milice chiite pro-iranienne, dont le chef, Hassan Nasrallah, a été tué vendredi dans un bombardement israélien sur la banlieue Sud de Beyrouth.

Des habitants et une source de sécurité ont déclaré lundi soir à Reuters que l’armée libanaise avait commencé à se retirer de plusieurs positions dans le sud du pays.

Le chef de la diplomatie française a appelé à son tour à la pleine application de la résolution 1701, précisant que la France se tenait prête à « renforcer [son] appui à l’armée » libanaise, sans plus de détails.

« Rien de tout cela n’est impossible, pourvu que la volonté politique soit présente de part et d’autre », a souligné Jean-Noël Barrot lors d’une conférence de presse.

Le ministre a poussé de nouveau pour l’adoption de la proposition franco-américaine de cessez-le-feu avancée la semaine dernière.

« Elle est toujours sur la table. Il reste un espoir, mais il reste peu de temps », a-t-il dit.

« J’exhorte Israël à s’abstenir de toute incursion terrestre et à cesser le feu. J’appelle le Hezbollah à faire de même et à s’abstenir de toute action susceptible de mener à une déstabilisation régionale », a-t-il ajouté.

Jean-Noël Barrot, qui effectuait au Liban son premier déplacement à l’étranger depuis sa nomination dans le gouvernement de Michel Barnier, a apporté avec lui « deux postes sanitaires mobiles permettant la prise en charge d’un millier de blessés graves » et une dizaine de tonnes de matériel médical qui ont été réparties entre hôpitaux et ONG.

Il a annoncé une enveloppe de dix millions d’euros pour les organisations humanitaires, qui s’ajoute aux 100 millions d’euros déjà mobilisés par Paris cette année en faveur du Liban.

Jean-Noël Barrot a insisté en outre sur la nécessité pour les autorités libanaises de remettre les institutions « en ordre de marche en élisant sans délai un président ».

« Il est irresponsable aujourd’hui de laisser le pays sans chef de l’Etat qui puisse le rassembler et le représenter », a-t-il insisté.

(Reportage Timour Azhari, version française Sophie Louet, édité par Zhifan Liu et Kate Entringer)

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