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Israël poursuit les pilonnages à Khan Younès, la population à nouveau déplacée

par Fadi Shana, Nidal al-Mughrabi et Dan Williams

Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]

GAZA/DOHA/JERUSALEM (Reuters) – Les chars d’assaut israéliens pilonnaient jeudi les alentours de deux hôpitaux de Khan Younès, la principale ville du sud de la bande de Gaza, forçant des personnes déjà déplacées par les combats depuis plus de quinze semaines dans l’enclave palestinienne à fuir pour tenter de trouver un nouvel abri.

Par ailleurs, dans la ville de Gaza, dans le nord de l’étroit territoire, 20 Palestiniens ont été tués et 150 autres blessés dans une frappe israélienne survenue alors qu’ils se trouvaient dans une file d’attente pour recevoir de l’aide alimentaire, a déclaré le ministère local de la Santé. L’armée israélienne a dit enquêter sur l’incident signalé.

D’après les services de santé gazaouis, au moins 50 personnes ont été tuées au cours des vingt-quatre dernières heures à Khan Younès.

L’armée israélienne ne cesse d’intensifier son offensive dans la principale ville du sud de la bande de Gaza après avoir commencé à retirer une partie de ses troupes du nord de l’enclave – zone où elle avait concentré ses opérations en réponse à l’attaque du Hamas le 7 octobre et qu’elle considère désormais comme globalement sous contrôle.

Après avoir été contraints de fuir le nord du territoire, la plupart des 2,3 millions de Gazaouis sont désormais massés à Khan Younès et dans les villes voisines.

Des habitants ont déclaré que Khan Younès était encerclée par les chars d’assaut israéliens et pilonnée en permanence par l’aviation israélienne. D’épais nuages de fumée noire se sont répandus jeudi en différents points de la ville.

Les chars israéliens ont encerclé et frappé les zones adjacentes aux deux principaux hôpitaux de Khan Younès toujours opérationnels – Nasser et Al-Amal -, ont rapporté des médecins palestiniens, ajoutant que les équipes médicales, les patients et les personnes déplacées étaient bloqués sur place.

CONDITIONS « DIFFICILES ET EFFRAYANTES »

Israël accuse les combattants du Hamas de se servir des hôpitaux pour abriter leurs bases et leurs opérations, ce que nient le groupe palestinien et le personnel médical.

En intensifiant son offensive à Khan Younès ainsi que le siège des principaux hôpitaux de la ville, avec l’objectif annoncé de neutraliser le bastion du Hamas dans le sud de la bande de Gaza, l’armée israélienne a rendu presque impossibles les efforts des secouristes pour venir en aide aux blessés ou récupérer les cadavres.

Selon le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé, l’hôpital Nasser fonctionne seulement à 10% de ses capacités, dans des conditions « difficiles et effrayantes ». Ashraf al-Qidra a ajouté que l’hôpital manquait de nourriture, d’analgésiques et d’anesthésiques.

Les Nations unies ont déclaré mercredi qu’au moins neuf personnes ont été tuées et 75 autres blessées par les tirs de chars israéliens contre un centre onusien accueillant des Palestiniens déplacés par les combats. Israël a nié toute implication de son armée, estimant que le Hamas pouvait être responsable de ce bombardement.

Des dizaines de milliers de sans-abri, jusqu’alors réfugiés dans le bâtiment de l’Onu, se préparaient à fuir vers Rafah, à quinze kilomètres de là, à la pointe Sud de Gaza à la frontière avec l’Egypte, après que Tsahal a ordonné à tous les civils de quitter les lieux, ont dit des représentants des Nations unies.

Les civils ont jusqu’à vendredi 17h00 (15h00 GMT) pour quitter le bâtiment, a indiqué la porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Plus de 30.000 personnes étaient massées sur place, a estimé Juliette Touma.

Aucun commentaire n’a été effectué dans l’immédiat par l’armée israélienne.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a averti que l’escalade des combats « menace la survie » des Palestiniens déplacés et sans-abri dans le sud de la bande de Gaza, au nombre de 1,5 million dans une zone représentant moins de 20% de la superficie totale de l’enclave (environ 60 kilomètres carré).

DOHA À LA MANOEUVRE POUR UN ACCORD DE CESSEZ-LE-FEU

D’après les autorités locales, plus de 25.700 personnes ont été tuées depuis le début de l’offensive menée par Israël dans la bande de Gaza, où des quartiers entiers ont été ravagés par les bombardements.

En dépit des appels croissants à un cessez-le-feu au regard du lourd bilan parmi les civils, Israël répète qu’il ne cessera pas son offensive tant qu’il n’aura pas « éradiqué » le Hamas en représailles à l’attaque du 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, et libéré toutes les personnes alors prises en otages.

Parmi les 240 otages détenus à Gaza, selon les autorités israéliennes, des dizaines ont depuis été libérés dans le cadre d’efforts de médiation menés principalement par le Qatar, notamment au cours d’une pause d’une semaine dans les combats, fin novembre.

Tsahal dit avoir tué plus de 9.000 combattants à Gaza et perdu 220 soldats depuis le début de son offensive. Hamas dément le bilan israélien s’agissant des combattants palestiniens tués.

Reuters a appris cette semaine de sources au fait de la question que les pourparlers chapeautés par Doha pour la conclusion d’une trêve d’un mois entre Israël et le Hamas, destinée à permettre la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens, achoppaient sur les mesures à mettre en oeuvre ultérieurement pour garantir une paix durable à Gaza.

Par ailleurs, une réunion est prévue ce week-end en Europe entre les directeurs des services de renseignement israélien (Mossad) et américain (CIA) et le Premier ministre du Qatar pour discuter d’un cessez-le-feu et de la libération des otages, a déclaré jeudi à Reuters un représentant informé de la question.

La guerre dans l’enclave palestinienne menace d’embraser la région, entre la multiplication des incidents en Cisjordanie occupée, les échanges de tirs à la frontière Israël-Liban ou encore les attaques en mer Rouge – un axe crucial du transport maritime international.

En Cisjordanie, au moins 370 Palestiniens ont été tués lors d’opérations de l’armée israélienne ou d’affrontements depuis le 7 octobre, a déclaré jeudi le ministère local de la Santé.

(Reportage Nidal al-Mughrabi à Doha, Fadi Shana à Gaza, Dan Williams à Jérusalem, avec Jonathan Saul à Londres; rédigé par Jean Terzian)

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