Des salariés de Renault Alpine à Monza contre l’arrêt des moteurs de F1
PARIS (Reuters) – Une centaine de salariés du site Renault Alpine de Viry-Châtillon (Essonne) est arrivée vendredi à Monza (Italie), où se déroule ce week-end le grand prix d’Italie de Formule 1, afin de protester contre la décision de Renault d’arrêter la production en interne de moteurs de F1, a annoncé le Comité social et économique (CSE) de l’usine.
Les manifestants, arrivés en car, arboreront dans les tribunes un brassard noir et déploieront une banderole portant un « message non agressif » demandant le maintien en France d’un moteur de F1, a ajouté le CSE.
« Au-delà de la disparition des activités de Formule 1 sur le sol français, riche d’une histoire de près de 50 ans (…) cela menace aussi l’influence internationale de l’excellence industrielle française », a-t-il poursuivi dans un texte également adressé au conseil d’administration de Renault Group et à son directeur général Luca de Meo.
Le CSE a aussi appelé les salariés restés sur le site de Viry-Châtillon à cesser le travail vendredi pour protester contre la décision du groupe de se tourner vers un fournisseur externe de moteurs après 2026 afin de réduire les coûts directs.
Selon une source du CSE, 215 personnes a Viry-Châtillon ont cessé le travail aujourd’hui, soit 80% de l’effectif pouvant se mettre en grève.
Une porte-parole d’Alpine, la nouvelle division de Renault dédiée aux activités et modèles sport du groupe, a refusé de faire un commentaire.
Selon le contenu du projet présenté fin juillet, le groupe au losange ne prévoit aucune suppression d’emploi parmi les 334 salariés du site de Viry-Châtillon, qu’il entend réorienter vers les moteurs électriques et hydrogène à forte performance.
Cette réorganisation fait l’objet d’un processus de consultation avec les syndicats qui doit durer jusqu’à la fin septembre.
Début juillet, le patron de Mercedes F1, Toto Wolff, s’était dit « ouvert » à la fourniture de moteurs de Formule 1 à Alpine à partir de 2026 si le constructeur français décidait de ne plus fabriquer les siens.
(Reportage Gilles Guillaume et Kate Entringer; édité par Zhifan Liu et Augustin Turpin)
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