Début de semaine en baisse pour les actions sur fond d’incertitudes
PARIS (Reuters) – Wall Street devrait ouvrir dans le rouge et les Bourses européennes baissent lundi à mi-séance, le retour des inquiétudes sur l’économie chinoise coupant l’appétit des investisseurs pour les actifs risqués.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,2% à 0,3%. À Paris, le CAC 40 perd 0,85% à 6.837,12 à 11h10 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,39% et à Londres, le FTSE cède 1%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,56%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,59% et le Stoxx 600 de 0,51%.
La dynamique à l’oeuvre sur les marchés actions depuis plusieurs semaines et qui a permis à l’indice Stoxx 600 d’enchaîner dix séances consécutive de hausse retombe en ce début de semaine.
Le variant Delta du coronavirus et les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement affectent la reprise en Chine où les données publiées dans la matinée ont montré un ralentissement plus marqué que prévu de la croissance de la production industrielle, des ventes au détail et des investissements en juillet.
« La généralisation des flambées épidémiques et des restrictions pourrait changer la donne pour la reprise en Asie, et on pourrait dire aussi pour la reprise mondiale, si l’on considère les conséquences sur les chaînes d’approvisionnement », a déclaré Jeffrey Halley, analyste senior chez OANDA.
Le repli des valeurs les plus risquées est en outre renforcé par les incertitudes provoquées par l’effondrement du régime afghan après la prise de Kaboul par les taliban.
Les acteurs du marché surveilleront l’évolution de la situation de la région ainsi que, dans un autre registre, la publication cette semaine du compte rendu de la réunion de juillet de la Réserve fédérale américaine.
VALEURS EN EUROPE
Le secteur européen des ressources de base et de l’énergie perdent respectivement 1,98% et 1,4%, les indicateurs chinois suscitant des inquiétudes quant à la demande de l’un des principaux pays consommateur de métaux et de pétrole.
TotalEnergies, BP, TechnipFMC, Rio Tinto et Glencore cèdent de 1,45% à 2,87%.
Les groupes de l’industrie du luxe, exposée à la Chine, tels que LVMH (-1,73%), Kering (-3,36%), Richemont (-2%) et Burberry (-3,47%) sont également en baisse.
Lufthansa recule de 3,24% après que le fonds de stabilisation économique allemand a annoncé son intention de vendre jusqu’à 5% du capital de la compagnie aérienne dans les semaines à venir.
En hausse, Faurecia se distingue avec un bond de 9,21% après avoir accepté d’acquérir une participation majoritaire dans l’équipementier allemand Hella (-3,39%), signant là l’une des plus grosses opérations du secteur de ces trois dernières années.
CHANGES Sur le marché des changes, le yen avance face au dollar (+0,23%) pour évoluer au plus haut depuis le 4 août.
Le billet vert grappille 0,08% mais reste proche du plus bas d’une semaine touché vendredi face à un panier de devises de référence en réaction à la dégradation inattendue de l’indice du moral des ménages de l’Université du Michigan.
Les cambistes étudieront à 12h30 GMT les chiffres mensuels de l’activité manufacturière dans la région de New York.
L’euro recule légèrement, autour de 1,178 dollar.
TAUX
Le repli des marchés actions favorise la baisse des rendements obligataires américains, celui du dix ans reculant de deux points de base, à 1,2784%. En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans se stabilise à -0,456% après avoir reculé sous -0,48% dans la matinée.
PÉTROLE
Les statistiques chinoises inférieures aux attentes pèsent sur le marché du pétrole, en baisse pour une troisième séance d’affilée. Le Brent perd 1,29% à 69,68 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 1,42% à 67,47 dollars le baril.
(Reportage Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)