Coronavirus: Pas de nouvelles mesures prévues en France à ce stade
Le gouvernement n’a pas prévu pour le moment de changer les règles de la lutte contre l’épidémie de COVID-19 en France malgré les inquiétudes suscitées par l’arrivée du variant Omicron du coronavirus, a déclaré mardi Gabriel Attal.
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« S’agissant des règles en France, aujourd’hui, il n’est pas prévu de (les) changer », a dit le porte-parole du gouvernement sur franceinfo.
« Vraiment, la clé c’est de poursuivre la vaccination, le rappel. Il y a désormais plus de 15 millions de Français qui ont reçu un rappel de vaccination, il faut évidemment poursuivre, aller plus loin », a-t-il ajouté.
La France, comme la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, est actuellement confrontée à une cinquième vague épidémique alimentée par le variant Delta, et voit arriver le variant Omicron « qui soulève beaucoup d’incertitudes », souligne le Conseil scientifique COVID-19 dans un avis daté du 8 décembre et rendu public lundi soir.
Selon les premières données disponibles, ce variant semble se propager « extrêmement rapidement » et disposer d’une capacité « très conséquente » à échapper à la réponse immunitaire chez les personnes ayant déjà été contaminées et/ou vaccinées, est-il précisé dans cet avis.
« La très grande circulation (de ce variant), y compris en population immunisée finira par toucher les personnes à risque de formes graves (…), il en résultera un surcroît d’hospitalisations qui se rajoutera à celles liées à la vague Delta », prévient le Conseil scientifique.
PRÉCAUTIONS À NOËL
Pour éviter cette superposition, « nous avons eu en France une politique qui a consisté à retarder au maximum l’arrivée de ce variant (Omicron-NDLR) sur notre sol, le temps que la campagne de rappel prenne son envol », a expliqué Gabriel Attal, en évoquant « un peu plus de 130 cas » désormais recensés en France.
Si à court terme, le risque est donc « essentiellement » porté par la circulation du variant Delta, le Conseil scientifique estime que « face à cette double menace, Delta et Omicron, la réponse est la même: freiner la circulation du virus (…) et compléter le programme vaccinal ».
Au-delà des leviers déjà mis en oeuvre par les autorités pour ralentir la circulation du virus (pass sanitaire, jauges, télétravail, mesures à l’école, etc.), le Conseil scientifique, sans se prononcer explicitement sur les meetings politiques, invite à se montrer « particulièrement vigilant vis-à-vis des lieux et activités regroupant des personnes en grand nombre en milieu clos et sans masques, a fortiori si ces personnes parlent fort, crient ou chantent ».
Alors que la campagne présidentielle prend de l’ampleur, le Conseil constitutionnel a estimé le mois dernier que le pass sanitaire ne pouvait pas être exigé pour l’accès aux bureaux de vote ou à des réunions et activités politiques.
Au-delà des mesures collectives, à l’approche des fêtes de fin d’année, « pour les réunions familiales de type repas de Noël, il est recommandé de limiter le nombre de participants, de s’assurer que les personnes fragiles ont bien reçu leur dose de rappel, d’aérer régulièrement les locaux, et de pratiquer un autotest le jour même ou un test antigénique la veille ou le jour-même de l’évènement », rappelle le Conseil scientifique.
Le respect des gestes barrière reste indispensable, de même que l’accélération de la vaccination et l’ensemble des « mesures de protection collectives et individuelles sont essentielles à mettre en oeuvre pour éviter des mesures de restriction », est-il précisé dans l’avis du Conseil scientifique.
Selon le dernier bilan arrêté lundi, plus des trois quarts des Français (76% de la population totale) disposent d’un schéma vaccinal complet.
(Reportage Matthieu Protard et Bertrand Boucey, rédigé par Myriam Rivet, édité par Tangi Salaün)
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